La Rouge des Prés restructure son organisation
Un audit a été mené en 2017 sur les structures raciales de la Rouge des Prés et de l’AOP Maine-Anjou. Une nouvelle organisation sera rodée à partir de fin 2018.
Un audit a été mené en 2017 sur les structures raciales de la Rouge des Prés et de l’AOP Maine-Anjou. Une nouvelle organisation sera rodée à partir de fin 2018.
L’audit mené en 2017 nous a permis de remettre à plat toutes les spécificités, les attentes, les cohérences, les incohérences, les forces, les faiblesses qui pouvaient exister entre nos Sica, syndicat, et Adema », a expliqué dans son rapport moral Hervé Ménard, président de la Sica Domaine Rouge des Prés, lors de l’assemblée générale en juin. « Nous travaillons au plus près de nos éleveurs et une nouvelle organisation se met en place sur la fin de l’année 2018. Le souhait est de simplifier nos fonctionnements et d’ouvrir le plus largement possible nos structures. »
En attendant le fruit de ces efforts d’organisation, la Rouge des Prés maintient ses effectifs avec 7 500 vaches inscrites. Un syndicat normand se structure de façon dynamique, à l’image de celui de l’Est. La station d’évaluation permet de vendre entre 20 et 25 taureaux contrôlés en avril puis en octobre, à un prix moyen qui oscille autour de 2800 à 3000 euros. À noter que la vente d’avril 2018 s’est très bien passée, avec un prix moyen de 3 365 euros. La prochaine aura lieu le 17 octobre 2018.
Les non porteurs du gène culard de plus en plus recherchés
Ces ventes en station d’évaluation s’orientent vers les animaux non porteurs du gène culard. C’est aussi très net pour l’insémination, avec 80 % des IA faites avec des taureaux non porteurs. Et sur les cinq taureaux en testage cette année, un seul est porteur du gène culard. Les éleveurs testent aussi de plus en plus de femelles sur le gène culard. La gestion du gène tourneur se poursuit mais pose question. « Depuis que le test est disponible, on est passé de 14 % de prévalence en 2013 et 2014 à 10 %. Mais le niveau stagne depuis deux ans, ce qui nécessite de chercher à comprendre pourquoi. »
Le nombre d’inséminations en race Rouge des Prés est plutôt orienté à la baisse, surtout en dehors du berceau de race. « Pour une race qui fait de 8 à 9 000 IAP par an, il devient compliqué de gérer le schéma », a alerté Albéric Valais, directeur de la Sica Domaine Rouge des Prés. « Pour qu’un taureau de testage soit rentable, il doit faire environ 2 000 IAP. Il faut être conscient de ce modèle économique. » Trois nouveaux taureaux de testage seront disponibles en fin d’été cette année : Marquis, Myosotis et Micmac.
La Rouge des Prés moteur de la recherche sur la tendreté
Le programme Quafima, de recherche sur des protéines marqueurs de la tendreté de la viande, est terminé. « Nous avons une liste assez courte de protéines, à partir de laquelle on peut au laboratoire identifier post mortem à 100 % la viande des animaux qui sera dure, a résumé Albéric Valais. Mais les éleveurs ont besoin d’un test sur animaux vivants, pour pouvoir adapter en fonction du résultat la conduite de l’engraissement et anticiper la commercialisation. Nous ne l’avons pas pour l’instant. » Pour le volet génomique du programme, qui vise à pouvoir sélectionner des taureaux sur le caractère tendreté de la viande, il faut beaucoup de données. Apis Gene a lancé un programme multirace dont la Rouge des Prés est partenaire. « La Rouge des Prés se positionne en leader sur la recherche sur la tendreté de la viande. Il faut se donner une carte à jouer. »
Un effort demandé sur la paratuberculose
Le statut par rapport à la paratuberculose est le premier motif de refus pour les veaux candidats à l’entrée en station d’évaluation. Une étude a été réalisée par la Sica Domaine Rouge des Prés parmi les sélectionneurs, et des échanges ont eu lieu avec les GDS. Il sera demandé aux éleveurs pour l’entrée en station d’évaluation et pour les concours, de faire des analyses sur mélange au moment de la prophylaxie ; et si le test est positif, d’entrer en plan paratuberculose. « Dans un second temps, nous pensons à appliquer un seuil de nombre de vaches positives à ne pas dépasser, a expliqué Nicolas Espalier, chef de projet pour la Sica. Cela permettrait à la station d’évaluation d’être un vecteur pour réduire la pression de la paratuberculose au sein de nos élevages. »