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Gasconne des Pyrénées : de nouveaux projets pour un nouveau duo

De nombreux chantiers ont récemment été lancés au sein du groupe Gasconne des Pyrénées. Le point avec Christian Asna, président du groupe et Émeric Jouhet, son directeur - un duo en place depuis fin 2021.

Christian Asna (à gauche) est éleveur en Gaec avec ses enfants sur trois communes de la Haute-Garonne et de l’Ariège. Émeric Jouhet prend la direction du groupe Gasconne des Pyrénées et de l’Upra ovines des Pyrénées centrales qui regroupent six races ovines.
Christian Asna (à gauche) est éleveur en Gaec avec ses enfants sur trois communes de la Haute-Garonne et de l’Ariège. Émeric Jouhet prend la direction du groupe Gasconne des Pyrénées et de l’Upra ovines des Pyrénées centrales qui regroupent six races ovines.
© C. Delisle

Voilà un an que le Groupe Gasconne des Pyrénées a à sa tête un nouveau président, Christian Asna et un nouveau directeur, Émeric Jouhet. Tous deux ont à cœur de préparer le futur de la race. Dans cette optique, un modèle économique et de gouvernance innovant s’est progressivement mis en place. Il concerne le rapprochement engagé entre le groupe Gasconne des Pyrénées et l’Upra ovine des Pyrénées centrales avec une direction partagée. « Grâce à cette complémentarité autour des ruminants viande des Pyrénées, on espère optimiser nos outils, renforcer mutuellement notre poids et disposer de structures raciales bien ancrées sur le territoire », souligne Christian Asna.

Dans le même temps un groupe de travail spécialisé, aidé des partenaires aval, a mis au point la nouvelle segmentation du label rouge de la race. Depuis 2021, il se divise en deux catégories distinctes. « Nous avons souhaité mettre en avant notre différence en créant un label Le vrai bœuf. Au sein de la race nous avons en effet la particularité de commercialiser de nombreux mâles castrés de 3 à 5 ans. Cette distinction nous permet ainsi de mettre en avant notre spécificité et de nous en servir commercialement », souligne le président de la race. Les vaches et génisses peuvent, quant à elles, être valorisées sous le label rouge Laissez-vous fondre.

 

Après le Sommet de l’élevage, la race Gasconne des Pyrénées sera au SIA à Paris avec 16 animaux reproducteurs et 5 bœufs gras en concours. La vente annuelle de reproducteurs aura lieu le 17 mars 2023.

 

Un partenariat avec la Vosgienne

Le groupe Gasconne des Pyrénées a par ailleurs noué un partenariat avec la race Vosgienne. En échange d’un appui sur leur programme de sélection allaitant, l’organisme de sélection de la Vosgienne fait profiter la Gasconne des Pyrénées de son expérience sur la génomique. « Le schéma allaitant de la Vosgienne se veut dynamique, avec une forte volonté de développement. Nous avons par exemple jugé des sections vaches suitées lors de leur dernier national. Ils ont par contre su prendre le virage de la génomique avec une race à effectifs limités. On souhaite voir leur organisation et regarder si cela est transposable chez nous pour se lancer », observe Émeric Jouhet. La génomique permettrait à la Gasconne des Pyrénées de travailler sur des index qui manquent à la race mais également sur les index facilité de naissance, qualités maternelles et le gène culard.

Des projets en lien avec les enjeux sociétaux

D’autres chantiers techniques sont également en cours autour du changement climatique et de la mesure de l’impact des systèmes d’élevages sur la production ou le piégeage des gaz à effet de serre.

Pastoéco avec le soutien du Coram (collectif des races locales de massif) et en partenariat avec l’OS race bovine Vosgienne. Ce projet a pour objectif principal d’évaluer et d’améliorer la prise en compte de la performance environnementale des systèmes d’élevages pastoraux et/ou transhumants utilisant des races locales de massif dans les stratégies d’évolution des pratiques d’élevage et de valorisation des produits.

Oeko-beef avec le soutien d’Interbev. Ce programme vise à déterminer la place de la viande label rouge dans une alimentation durable et responsable, et couvre l’ensemble de la filière.

Une réflexion sur la production de bœufs Bas carbone de 36 mois, élevés à l’herbe, a également été lancée dans le cadre du GIEE en émergence Cap Gascon et s’appuie sur la pratique de la transhumance et sur les principes de l’agriculture biologique.

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