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Effluents d’élevage : « Depuis que nous avons fait analyser notre fumier, nous ne stockons plus au champ »

Au Gaec Garde Mazet Chaffrais dans le Puy-de-Dôme, les pratiques de stockage et épandage du fumier ont été revues après avoir comparé les résultats d’analyse d’un fumier au moment du curage à celui d’un fumier stocké trois mois au champ.

À Condat-en-Combraille dans le Puy-de-Dôme, Clément Mazet élève 110 charolaises en Gaec avec Martine Chaffraix et Mathieu Garde. Les prairies occupent 160 hectares. Les ...
À Condat-en-Combraille dans le Puy-de-Dôme, Clément Mazet élève 110 charolaises en Gaec avec Martine Chaffraix et Mathieu Garde. Les prairies occupent 160 hectares. Les bâtiments sont pour l’instant des aires paillées intégrales.
© Gaec Garde Mazet Chaffrais

« Avant, on stockait le fumier en tas en champ. On épandait presque tout en sortie d’hiver, et les quantités qu’on n’avait pas pu faire l’étaient au printemps », explique Clément Mazet. Installé à Condat-en-Combraille dans le Puy-de-Dôme, Clément Mazet élève 110 charolaises en Gaec avec Martine Chaffraix et Mathieu Garde. Les prairies occupent 160 hectares. Les bâtiments sont pour l’instant des aires paillées intégrales.

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Sur proposition de leur conseillère de la chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme, Pascale Faure, les éleveurs ont fait analyser leur fumier. « On a prélevé un échantillon au moment du curage et un autre dans un tas qui avait été stocké deux à trois mois au champ », reprend l’exploitant.

S’adapter aux printemps de plus en plus souvent secs

« On s’est aperçu que celui stocké au champ avait une teneur en potasse et en phosphore beaucoup moins bonne. Pour l’azote rapidement assimilable, on voyait aussi un peu une différence. Ces chiffres nous ont confortés dans la décision d’épandre dès le curage. »

« On ne le manipule qu’une fois. C’est autant pour gagner du temps que pour limiter la consommation de carburant. » En plus, l’éleveur constatait que, s’ils passaient trop tard au printemps, avec le peu de pluie qu’il y a ces quatre ou cinq dernières années à cette saison, le fumier épandu à ce moment-là ne se dégrade pas suffisamment vite pour ne pas être retrouvé dans la première fauche.

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Les bâtiments sont pour l’heure des aires paillées intégrales qui sont curées en trois fois : en janvier, en février-mars, puis quand les animaux sont mis à l’herbe. Le fumier est directement épandu sur les prairies avec un épandeur de 17 m3 en Cuma.

« On apporte chaque année du fumier sur toutes les surfaces de prairies temporaires à raison d’un épandeur par hectare, ce qui correspond à 12 à 13 tonnes brutes de fumier. Il y a 40 hectares de prairies naturelles humides où on ne peut pas passer. Les autres prairies naturelles reçoivent un peu de fumier. »

 

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