Conduite de la reproduction : « Une synchronisation des chaleurs sur tout le troupeau pour mieux organiser le travail »
Polyculteurs éleveurs, Charles Baracco et Jean-Bernard Petit conduisent le troupeau charolais à 100 % en IA. La synchronisation des chaleurs leur apporte avant tout une simplification de leur organisation de la reproduction conduite à 100 % en IA sur 150 vaches.
Polyculteurs éleveurs, Charles Baracco et Jean-Bernard Petit conduisent le troupeau charolais à 100 % en IA. La synchronisation des chaleurs leur apporte avant tout une simplification de leur organisation de la reproduction conduite à 100 % en IA sur 150 vaches.
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« Nous sommes polyculteurs éleveurs, à la tête d’un troupeau de charolaises en système naisseur engraisseur (vaches de réforme, jeunes bovins et babynettes). Le cheptel est conduit à 100 % en IA avec un premier vêlage à deux ans. Une synchronisation des chaleurs est réalisée sur les 150 à 155 femelles mises à la reproduction chaque année. C’est avant tout pour la gestion du temps de travail que cette solution a été choisie il y a plus de vingt ans par nos prédécesseurs. Cette conduite permet de savoir à quelles dates nous devons nous attendre à des retours en chaleurs à surveiller et d’être libéré pour les travaux de saison aux autres moments. C’est aussi un moyen de sécuriser la réussite de la reproduction en cas de chaleurs silencieuses. C’est une gestion de la reproduction qui nous convient bien. Les colliers de détection des chaleurs pourraient nous intéresser, mais ils n’assurent pas exactement la même fonction et nécessitent aussi d’en étudier le coût.
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Pour des vêlages qui s’échelonnent de la mi-novembre à la fin mars, avec un gros pic en décembre, la synchronisation des chaleurs démarre début février. Un bon mois avant cette date, nous introduisons de l’avoine dans la complémentation et les vaches reçoivent une cure de minéraux conseillée par notre vétérinaire pour la période de reproduction. La synchronisation se fait au cornadis et nous sommes présents avec le technicien. Nous commençons par un lot de 40 génisses d’un an, et dix jours plus tard, nous enchaînons sur une grosse journée avec un lot de 90 vaches. Autour du 20 mars, il reste à synchroniser le lot des vaches qui ont été les dernières à vêler (une vingtaine). Nous surveillons les retours en chaleurs et faisons réinséminer si besoin jusqu’à la mise à l’herbe. En 2023, nous avons obtenu 61 % de réussite en première IA. En 2022, c’était 51 %. »