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Association d'éleveurs : trente-cinq ans en quête du charolais parfait

Le GIE charolais leader 63 est systématiquement présent au Salon de l’agriculture et au Sommet de l’élevage. Basée dans le Puy-de-Dôme, l’association d’éleveurs rayonne aujourd’hui à l’international. Retour sur son histoire.

Le projet est né du rapprochement d’une poignée d’éleveurs originaires du Puy-de-Dôme qui souhaitaient améliorer par la voie mâle leurs cheptels de souche en accédant collectivement aux meilleurs taureaux : les Grands raceurs. En mutualisant leurs moyens, les exploitants ont amélioré de façon spectaculaire leurs troupeaux à titre individuel. Dans leur sillage, ces derniers ont impulsé une dynamique génétique départementale qui a amené les éleveurs à être attentifs au choix de leurs reproducteurs pour produire des broutards de qualité, reconnus par les engraisseurs italiens.

L’association d’éleveurs a fait sienne la devise d’un grand équipementier du CAC 40 de Clermont-Ferrand, « les performances les meilleures sont celles qui durent » et cela repose sur le collectif, la passion, la connaissance de la race charolaise et la transmission aux jeunes.

Des tournées de repérage à travers l’Hexagone

Une année GIE est jalonnée de rendez-vous. Fin février, une réunion permet de faire le bilan des vêlages de la campagne en cours. Au mois de mai, l’assemblée générale permet aux adhérents de découvrir en visites d’élevages les produits des nouveaux taureaux et d’en apprécier les qualités. Viennent en été les tournées de repérage. Après avoir décidé du profil du taureau souhaité, les membres entreprennent un repérage des veaux sur les catalogues des principales ventes (nationale, Moulins, Charolles…) et identifient les naisseurs à prospecter.

Une dizaine de navettes de deux à trois éleveurs sont organisées : elles parcourent toute la France, changeant de région chaque année en quête de leur "Graal : le charolais parfait !". Le GIE charolais leader 63 cherche notamment des souches nouvelles ou peu exploitées. C’est là que s’exprime leur professionnalisme car ils « épluchent » les documents génétiques, jaugent dans leur milieu les produits, leur parenté et fratrie.

Fin août, une table ronde est organisée avec photos projetées et arguments techniques à l’appui, dans l’objectif de dégoter les quelques veaux susceptibles d’être achetés. Les éleveurs participent alors aux différents concours et ventes de la saison, pour concrétiser l’achat… ou non. Puis ils se hâtent à la préparation du Sommet de l’élevage, évènement majeur pour le département. Entre eux, c’est l’émulation face aux grandes maisons charolaises : un parfum de compétitivité !

Lors de l’édition 2022, pas moins de 35 bêtes avaient été présentées par une vingtaine d’éleveurs dans le cadre du National charolais. À cette occasion, la vache Néfertiti - pur produit GIE issu de leur travail collectif - avait été consacrée grande championne.

L’automne se poursuit par l’incontournable concours officiel HBC de Saint-Gervais-d’Auvergne que le GIE a élevé au niveau du top 10 des concours reconnus en termes d’effectifs. Dans la foulée arrive la finale de Moulins, tremplin pour Paris. Début décembre, c’est le traditionnel accueil du taureau acheté qui se ponctue par le banquet de fin d’année, très suivi, très convivial et très festif !

Le GIE reste une petite structure artisanale dans un contexte très concurrentiel des grosses unités de sélection dont il veut se distinguer par l’offre : les irréductibles Arvernes face aux légions de César ! Si la puissance économique n’est pas là, la convivialité, la formation et le pouvoir de décision toujours local et professionnel sont des atouts qui font perdurer cette aventure humaine.

Chiffres clés

En 2022

35 adhérents

3 200 vaches en contrôle VA4 dont 90 % inscrites au herd-book charolais

36 taureaux achetés

Semences commercialisées issues de 10 taureaux

2 taureaux en évaluation dans les élevages

Les quatre objectifs du GIE

  • Améliorer la qualité du cheptel par l’achat de taureaux haut de gamme mis à disposition des adhérents ;
  • Intégrer de jeunes éleveurs et les former à la sélection charolaise au travers des reproducteurs mais aussi de leurs produits maigres et finis ;
  • Apporter un appui marketing pour la vente des reproducteurs ;
  • Vendre des doses à l’extérieur pour financer ses activités.

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