Aller au contenu principal

Blé tendre : « J’essaye de nouvelles variétés sur 15 à 20 % de ma sole tous les ans »

Étienne Fortin, agriculteur à Argœuves dans la Somme, exploite 120 ha de grandes cultures et renouvelle une partie de ses variétés tous les ans pour profiter des progrès génétiques, notamment en matière de résistance aux maladies.

Étienne Fortin, agriculteur à Argœuves, dans la Somme devant une parcelle de blé
Étienne Fortin doit trouver des variétés adaptées à ses sols superficiels.
© V. Charpenet

« Je renouvelle une partie de mes variétés de blé tendre un peu tous les ans, car on sait qu’après sept ou huit ans, toute variété commence à s’essouffler sur le volet résistance aux maladies. J’en cultive entre six et sept différentes pour sécuriser ma production en fonction des types de sol et du climat de l’année.

Mon exploitation est située au nord-ouest d’Amiens, avec des sols très hétérogènes. Une partie de mes terres sont superficielles et séchantes (cranette). Je dois donc trouver des variétés adaptées à ce terroir. J’ai aussi un critère de choix en fonction des dates de semis, notamment pour les blés que je sème après mes cultures récoltées à l’automne. Je consacre environ 10 ha à chaque variété pour équilibrer le risque. Je ne fais pas de mélanges variétaux, car les différences de maturité me posaient problème à la récolte. Je fais ma sélection sur des critères du rendement, de résistance aux maladies et de variétés adaptées aux terres crayeuses.

En premier semis, en 2023, j’ai implanté les variétés KWS Extase, Chevignon, Garfield, Pondor et SU Ecusson. En deuxième semis, j’ai semé du LG Absalon et Tenor. En 2024, comme tous les ans, je prévois d’essayer plusieurs variétés sur 15 à 20 % de ma sole. Je pense tester Thermidor, KWS Etoile ou encore LG Aero. »

Exploitation individuelle, 120 ha de SAU dont blé tendre sur 50 ha, le reste en orge d’hiver, colza, pomme de terre et maïs.

Les plus lus

Livraison de la récolte de céréales à la coopérative Agralys.
Moisson 2024 : des coopératives en difficulté mais aux côtés des céréaliers

La forte baisse des volumes collectés en 2024 impacte très négativement la santé des exploitations céréalières mais aussi…

Préparation d'un semis de blé.
Météo agricole : quel temps va-t-il faire pour les travaux d’automne ?

Semis des céréales d’hiver, récolte des cultures d’été, quelles seront les conditions météo pour les derniers chantiers…

Les crucifères (moutardes, radis…) ont un système racinaire pivotant intéressant d’un point de vue structuration du sol mais elles sont sensibles aux sols compactés ...
Couverts végétaux : favoriser la restructuration du sol grâce à leur système racinaire efficace
Les couverts d’interculture ne peuvent remplacer un travail du sol mécanique pour agir rapidement sur la structure du sol. Mais…
Alexis Bouchard, agriculteur à Digny (Eure-et-Loir)
Ravageurs sur colza : « Nous effectuons un à deux tests Berlèse pour mesurer la pression des larves d’altises »
Alexis Bouchard, agriculteur à Digny, en Eure-et-Loir, cutlive 35 ha de colza. Il surveille de près les risques d’attaques d…
Juillet 2022. Fosse pleine de blé tendre, réception pour du stockage à la ferme
Prix des céréales : peut-on espérer une hausse dans les prochains mois ?

Entre les rendements catastrophiques et les prix en berne, les producteurs de grandes cultures sont nombreux à s’interroger…

Thibaud Guillou, agriculteur, et son père retraité Jean, dans l’Eure-et-Loir (Luplanté)
« J’embauche mon père retraité agricole en CDD pour des raisons de sécurité »

Thibaud Guillou est agriculteur à Luplanté, dans l’Eure-et-Loir. Il embauche son père retraité Jean en CDD pour sécuriser et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures