Blé dur : « J'en sème 70 ha en contrat avec ma coopérative »
David Mouttet, producteur de blé dur à Puy-Sainte-Réparade (13), défend la contractualisation qui lui offre une garantie de revenu.
David Mouttet, producteur de blé dur à Puy-Sainte-Réparade (13), défend la contractualisation qui lui offre une garantie de revenu.
« Nous cultivons du blé dur sur l’exploitation depuis les années 1970. Au début, notre potentiel de rendement était faible, de l’ordre de 30 quintaux par hectare (q/ha), puis grâce au progrès de la sélection nous sommes aujourd’hui entre 55 et 65 q/ha en irrigué, avec 13 à 14 % de protéines. Notre coopérative Arterris nous propose une prime à la tonne en contrat avec Panzani.
Nous sommes dans une région où nous n’avons pas beaucoup de choix, le blé dur est la céréale la plus rentable. L’orge passe mieux techniquement, mais économiquement, c’est beaucoup moins intéressant. Ici, nous raisonnons en matière de marge, car nos rendements sont faibles, mais nous avons la chance d’avoir un climat qui limite les risques de maladies. Nous avons les plus petits IFT de France. À titre d’exemple, cette année, j’ai semé début novembre du RGT Vanur à 170 kg/ha, avec un premier désherbage derrière le semis, puis un antidicotylédone début mars et un seul fongicide début mai. À cela s’ajoute 190 unités d’azote et une charge fixe d’irrigation de 200 €/ha (réseau gravitaire).
En blé dur, nous voulons un prix attractif, qui rémunère notre travail, en tenant compte de nos charges de production. Aujourd’hui, il est à 330 €/t. Je considère qu’il devrait être à 350 €/t pour bien rémunérer l’agriculteur. À côté du contrat pour mon blé dur de consommation, j’ai également un contrat de multiplication avec Arterris pour la partie blé dur semence. Et la majorité de mes autres cultures est aussi en contrat. »
125 ha de grandes cultures dont 70 ha de blé dur (conso et semence) et maïs, sorgho, tournesol semence, pois chiche, pomme de terre et courge.