Une écimeuse automotrice récupératrice
Céréalier à Saint-Ouen-sur-Iton, dans l'Orne, Kévin Hengouet a fait construire par Romain Bouillé une écimeuse automotrice à partir d'un corn-picker Bourgoin.
Céréalier à Saint-Ouen-sur-Iton, dans l'Orne, Kévin Hengouet a fait construire par Romain Bouillé une écimeuse automotrice à partir d'un corn-picker Bourgoin.
A la demande de Kévin Hengouet, agriculteur et entrepreneur de travaux agricoles de 27 ans à Saint-Ouen-sur-Iton, dans l'Orne, Romain Bouillé, agriculteur en Seine-et-Marne et inventeur d'une écimeuse récupératrice traînée aujourd'hui construite sur licence par Zürn a passé plus de quatre mois à construire une écimeuse automotrice. A l'avant, le système de coupe et de récupération, d'une largeur de 12,80 m, est identique à la machine traînée de Romain Bouilllé. Doté de roues de jauge montées en tandem, il est rattaché à l'automoteur via un parallélogramme de type pulvérisateur, auquel est suspendu le tapis convoyeur qui emmène les résidus fauchés vers la trémie. Un mécanisme de délestage hydraulique limite le poids de la coupe sur le sol.
Devant chaque roue, un diviseur écarte les cultures pour limiter l'écrasement. La machine a été surélevée et chaussée en pneumatiques étroits (270/95 R54 à l'avant).
Dans la trémie de près de 10 m3, une vis répartit les résidus. Lors de la vidange, la trémie bascule à 5 mètres de hauteur.
Avec cette automotrice, Kévin Hangouet entend développer une activité de prestation d'écimage des cultures, aussi bien pour les agriculteurs bios que pour les conventionnels confrontés à des problèmes de résistance. Les débits de chantier varient forcément selon le taux de salissure. "Dans une parcelle très sale, où on ne distinguait plus la culture, j'avançais à 3 km/h, se souvient Kévin Hengouet. Mais en général je tourne entre 6 et 10 km/h, ce qui fait un débit de chantier entre 5 et 10 ha/h."