Pâturage hivernal : « En Rhône-Alpes, des petits paddocks pour allonger le temps de retour »
Philippe Sulpice, animateur de la Fevec (1), présente les particularités des groupes d'éleveurs de vaches laitières suivis par la Fevec et conseillés par la chambre d'agriculture de la Drôme.
Philippe Sulpice, animateur de la Fevec (1), présente les particularités des groupes d'éleveurs de vaches laitières suivis par la Fevec et conseillés par la chambre d'agriculture de la Drôme.
« Le pâturage hivernal est pratiqué par des éleveurs qui ont beaucoup de surfaces en herbe. Certains anticipent beaucoup la mise à l’herbe, avec des sorties de vaches laitières dès janvier. D’autres retardent la rentrée des animaux en bâtiment fin d’automne. Dans les deux cas, l’idée est d’aller chercher une herbe de qualité, c’est-à-dire à un stade précoce. Et de ne pas laisser ses feuilles devenir sénescentes, ce qui ferait des refus au printemps. Tout en maintenant un temps de repos suffisant, d’au moins deux mois. »
« Pour éviter de surpâturer, le temps de présence des vaches doit être court dans chaque paddock : quelques heures. Et il faut un temps de repousse élevé, donc beaucoup de paddocks. Nous conseillons donc de maintenir des petits paddocks, même s’ils sont plus grands qu’au printemps, ce qui fait un chargement global faible sur la période, de 50 à 100 ares par vache. Certains éleveurs augmentent leurs surfaces pâturables en hiver avec par exemple des méteils quand ils sont suffisamment développés, s'ils sont proches des bâtiments. »
« Les vaches mangent très bien cette herbe relativement appétente, même quand l’éleveur ne baisse pas sa ration hivernale. Un intérêt du pâturage hivernal est donc de nettoyer les prairies. Les prairies multiespèces semblent plus adaptées au pâturage hivernal : il y a des espèces et variétés plus à l’aise en hiver, et il y a souvent besoin de nettoyer le dactyle. Ce qui n’est pas le cas des prairies en ray-grass anglais et trèfle blanc. »