« Avec EGAlim 2, le contrat écrit devient la norme »
Lait, fromages fermiers, viande : tous ces produits caprins sont concernés, à moins d’une demande de dérogation, par la contractualisation obligatoire instaurée par la loi EGAlim 2. Éclaircissements avec Sophie Espinosa, directrice de la Fnec.
Lait, fromages fermiers, viande : tous ces produits caprins sont concernés, à moins d’une demande de dérogation, par la contractualisation obligatoire instaurée par la loi EGAlim 2. Éclaircissements avec Sophie Espinosa, directrice de la Fnec.
Que change concrètement la loi EGAlim 2 ?
Ainsi, toute transaction concernant le lait ou la viande doit faire l’objet d’une contractualisation écrite de trois ans a minima. Et elle doit se mettre en place au plus tard au 1er janvier 2023. Il peut s’agir d’un contrat individuel producteur-transformateur ou d’un accord cadre s’il y a une organisation de producteurs (OP). Des dérogations par secteur sont possibles, à la demande des interprofessions. Des seuils minimaux de chiffres d’affaires en deçà desquels la contractualisation écrite pluriannuelle n’est pas obligatoire peuvent aussi être prévus. »
Quels éleveurs sont concernés aujourd’hui ?
L’essentiel des volumes de lait de chèvre livrés aux privés est ainsi de fait déjà « massifié » en OP. Celles-ci ont commencé à travailler sur des accords cadre à proposer aux entreprises en 2021. Lorsque ces accords cadres auront été signés par les deux parties, les contrats d’application individuels pourront être eux aussi signés. Ils contiendront les informations propres à chaque élevage : volume, caractéristiques du lait livré (AOP, AB …)… »
Et pour les producteurs fermiers et la viande ?
Les discussions sont en cours au sein de la section caprine d’Interbev et à la Fnec sur des dérogations pour certains produits ou la définition de seuils de CA minimum. Car on sent que cela va être compliqué d’appliquer la loi tel quel, mais pour le moment, aucune décision n’a été prise, nous prenons le temps de l’appropriation de la loi et de la concertation avant de décider.
Pour les producteurs qui ont déjà des contrats ou qui souhaitent en proposer (par exemple avec la grande distribution), qu’il y ait d’éventuelles dérogations ou pas, ceux-ci devront respecter les dispositions de la loi Egalim 2. »
Quelles sont les règles à respecter pour la fixation du prix ?
La transparence sur la prise en compte du coût de production des éleveurs est renforcée avec l’obligation de transparence dans les conditions générales de vente (CGV) de la part des matières premières agricoles. »