Après une saison festive sauvée, la volaille face à trois défis majeurs
Malgré un bilan positif des ventes de volailles de fin d’année, l’interprofession Anvol alerte sur les mauvaises perspectives de l'année à venir.
Malgré un bilan positif des ventes de volailles de fin d’année, l’interprofession Anvol alerte sur les mauvaises perspectives de l'année à venir.
Lors des repas des fêtes de fin d’année, certes en comités restreints, les français ont voulu se faire plaisir. « Les volailles proposées en magasins se sont bien vendues allant parfois jusqu’à des situations de ruptures à quelques jours des fêtes », souligne l’interprofession Anvol. Cela a permis à la filière de sauver sa saison festive !
« Les ventes de volailles festives se sont globalement bien déroulées », confirme le syndicat des labels avicoles Synalaf. « Les commandes ont souvent été tardives, mais tous les produits ont été vendus et des pièces ont même manqué dans certains bassins. » 2,7 millions de volailles festives label rouge ont été mis en place en 2020 (dont 60% de chapons), en baisse de 2% par rapport à la période des fêtes de fin d’année de 2019.
Même constat pour le foie gras, dont les ventes en grande distribution ont grimpé de 51% (selon Nielsen) sur les deux dernières semaines de l’année, par rapport à la saison festive 2019. Cette dernière avait été pénalisée par l’encadrement des promotions promulgué par la loi Egalim. C'est un soulagement relatif pour la filière foie gras qui réalise près de 80% de ses ventes annuelles en décembre.
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Malgré cette éclaircie de fin d’année, 2021 démarre avec un horizon plus sombre. Les professionnels doivent faire face à trois défis majeurs, alerte l’Anvol dans un communiqué.
- La fermeture des restaurants et le manque de visibilité quant aux réouvertures. « La restauration hors domicile est un secteur déterminant et représente plus d’un quart des débouchés », rappelle l’interprofession. Les petites filières des canards, de pintades de cailles et de pigeons sont particulièrement menacées.
- L’épizootie d’Influenza aviaire en canard gras. « Touchant essentiellement le sud-ouest, région historique de production sous label rouge, l’épidémie impacte tous les élevages de volailles. Elle implique des abattages anticipés, des contraintes de circulation, des fermetures de marchés à l’export…
- La flambée du cours des matières premières qui pèse sur les coûts de production. L’indice Itavi sur le coût des matières premières de l’aliment des volailles a augmenté de 18% en décembre 2020 par rapport à la même période de 2019. « Et cette situation de cours des matières premières en hausse devrait perdurer durant le premier semestre 2021. » L’interprofession demande à ce que l’évolution de ces indicateurs et la hausse du coût production soit prise en compte par l’ensemble des maillons de la filière.