Antilimaces : pour le métaldéhyde, coût augmenté et stockage obligatoire en local phyto
A compter de cette année, les produits à base de métaldéhyde font l’objet de taxes spécifiques et d’obligation de stockage en local phyto pour ceux à au moins 3 % de cette substance active.
A compter de cette année, les produits à base de métaldéhyde font l’objet de taxes spécifiques et d’obligation de stockage en local phyto pour ceux à au moins 3 % de cette substance active.
Un stockage en local phyto est obligatoire pour les spécialités contenant au moins 3 % de métaldéhyde à compter du 1er octobre 2021, dans une zone spécifique du local, séparé des autres produits. Cette obligation découle d’un changement de classement toxicologique (cancérigène, mutagène et toxique pour la reproduction CMR2 et phrase H361f).
En conséquence, des sociétés ont choisi de ne plus commercialiser que des anti-limaces contenant moins de 3 % de métaldéhyde ou à base de phosphate ferrique. Mais il demeure de nombreuses spécialités sur le marché contenant de 3 à 5 % de cette matière active comme le montre le tableau de Terres Inovia, dont une utilisation peut se chiffrer à plusieurs centaines de kilos sur une exploitation. Le stockage d’un tel pondéreux dans un local peut être compliqué.
Une augmentation des prix : tous les produits à base de métaldéhyde sont soumis à la RPD, redevance pollution diffuse, depuis le 1er janvier. Précisément, ces spécialités se voient taxées de 9 centimes par % de métaldéhyde, ce qui fait par exemple 0,45 euro par kilo pour des spécialités à 5 % de la matière active, qui peuvent s’utiliser à plusieurs kilos à l’hectare. Le coût d’utilisation de ces produits est aux alentours de 15 €/ha par passage.