[Antibiotiques] La baisse des traitements intrammammaires continue
En 2019, l’exposition globale des bovins aux antibiotiques a diminué de 25,5 % par rapport à 2011 et de quasiment 10 % par rapport à 2018 a annoncé l’Anses le 18 novembre lors d’un colloque. Depuis le début du suivi national en 2011, le nombre de traitements intramammaires par vache laitière a diminué de 31,4 %. Il a reculé de 15,4 % par rapport à 2018.
Sur l’année 2019 le nombre de traitements intramammaires est estimé à 71,9 traitements pour 100 vaches laitières en période de lactation et à 41,6 traitements pour 100 vaches au tarissement. Les médicaments administrés au tarissement représentaient plus de 43 % des traitements intramammaires en 1999 contre 36,6 % en 2019.
Baisse des antibiotiques « critiques »
Le nombre de traitements intramammaires à base de Céphalosporines de dernières générations (antibiotique d’importance critique) a baissé de 98,9 % entre 2013 et 2019, malgré une augmentation constatée l’année dernière « L’augmentation observée entre 2018 et 2019 peut s’expliquer par un décalage des chiffres de ventes déclarés pour l’année 2018 pour certains médicaments et n’est pas nécessairement représentative d’une modification de l’utilisation de ces traitements intramammaires », précise l’Anses dans son rapport annuel. L’exposition des bovins à la colistine, un autre antibiotique dit critique, a également reculé de plus de 52 % par rapport à 2014/2015, soit au-delà de l'objectif fixé (- 50 %).
Une consommation globale divisée par deux
Les plans Ecoantibio I et II mis en place en France portent leurs fruits. Toutes espèces animales confondues, la consommation d’antibiotiques est passée de 910 tonnes en 2011 (année de référence) à 422 tonnes en 2019, soit une baisse de 53 %. Cette consommation a notamment baissé de 10,5 % entre 2018 et 2019. Chez les bovins, les ventes et l’exposition des animaux aux antibiotiques (prise en compte de la posologie, la durée du traitement…) s’inscrivent dans cette dynamique (respectivement - 35,9 % et - 25,5 % par rapport à 2011).
Pour rappel, le plan Ecoantibio 2012/2016 visait une réduction de 25 % de l’usage des antibiotiques en 5 ans. L’objectif global a été atteint : - 37 % en 5 ans. Le plan Ecoantibio 2017/2021 vise à inscrire dans la durée la baisse de l’exposition des animaux aux antibiotiques avec un objectif spécifique à la colistine : baisse de 50 % de l’exposition des animaux à cet antibiotique en 5 ans en filière bovine, porcine et avicole