Aller au contenu principal

Poissons
Une pisciculture de montagne dans une ancienne filature

La pisciculture est apparue dans la vie de Christian Négrel, en 1997. Cette année là, ce Gardois est venu s’installer en Lozère, près de Chambon-le-Château.

« J’avais envie de me retirer à la montagne », explique le pisciculteur. En contre bas du village, il élève ses poissons grâce à la rivière de l’Ance qui passe à côté. « De l’eau doit circuler en permanence pour les truites », précise Christian Négrel.

Dans le paysage agricole ambiant, il fait plutôt figure d’exception. À 930 mètres d’altitude, c’est l’élevage qui prime. « Cette pisciculture a été créée sur le site d’une ancienne filature de laine, c’est pour ça qu’il y avait un canal », raconte-t-il. La pisciculture appartient à un de ses collègues, qui lui a tout appris sur ce métier.

Ce pisciculteur a fait le pari de la qualité, plutôt que de la quantité. « Je produis sept ou huit tonnes par an », estime Christian Négrel.

Des poissons haut de gamme

Pas de surproduction dans ses bassins. Des poissons qui grossissent lentement. Il produit des truites fario, arc-en-ciel et un poisson plus rare : l’omble chevalier. Les plus grosses truites atteignent 4,5 kilos et sont vendues à deux ans et demi.

Pratiquer la pisciculture à une telle altitude a ses atouts et ses handicaps. L’eau de l’Ance est moins polluée qu’ailleurs. La rivière prend sa source à La Panouse et se jette dans l’Allier. Mais le pisciculteur doit s’adapter à la température de l’eau. « Moins l’eau est chaude, moins les truites mangent. L’hiver, je dois aussi lutter contre la glace », raconte-t-il. Impossible de s’absenter trop longtemps, son élevage requiert une surveillance quotidienne.

80 % de sa production est vendue auprès de restaurateurs à la recherche de poissons haut de gamme. À Chambon-le-Château, Christian Négrel profite aussi de la clientèle des nombreuses résidences secondaires. Sa pisciculture est ouverte au public tous les jours. Il est possible de pêcher des poissons soi-même. Christian Négrel fait partie du réseau Bienvenue à la ferme.

Les plus lus

Gaec du Meyniel : du foin à l'abri par tous les temps

Cave d’affinage, séchage en grange... au Gaec du Meyniel à Crandelles, on a investi pour la qualité des fourrages, du lait et…

Trois hommes se tiennent debout
Passe de trois à la tête du RCAV

Jean-Vincent Gauzentes a souhaité s’entourer de deux coprésidents, Philippe Roques et Alexandre Vermeersch, pour structurer…

Groupe devant un nouveau aprc de contention
De l’eau à La Béliche ? Chiche !

Un collectif d’éleveurs a monté l’association d’estive de La Béliche, à Anglards-de-Salers, pour prétendre à des aides pour…

Vaches aubrac dans un pâturage de montagne
Le charbon refait parler de lui dans le Cantal

La préfecture du Cantal a confirmé un cas de fièvre charbonneuse sur une estive du Nord-Cantal tandis que sur la Margeride, c’…

Yoann Liaboeuf devant les deux robots de cette exploitation familiale.
"S'il n'y a plus de robot de traite, il n'y a plus de vaches sur la ferme !"

Au Gaec de l'Estrade, on n'hésite pas à faire appel aux nouvelles technologies pour limiter les astreintes quotidiennes des…

Les terres d'estives cantaliennes sont elles en danger ?

Propriétés rurales privées -  Une rave-party du côté de Clavières et un “squat” non autorisé au Fau... les terres…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière