Sort incertain pour 280 ha de terres agricoles du Triangle de Gonesse
Après l’évacuation de la zone à défendre (ZAD) le 23 février, le sort de 280 hectares de terres agricoles du Triangle de Gonesse reste incertain. Le projet Carma, d’implantations d’activités agricoles, se positionne.

Alors que la Zad du Triangle de Gonesse, à environ 15 km au nord de Paris, occupée par des militants depuis le 7 février, a été évacuée le 23, le devenir de 280 hectares (ha) de terres agricoles est flou, indique Dominique Picard, présidente du projet de transition écologique Coopération pour une ambition agricole, rurale et métropolitaine d’avenir (Carma).
Carma prêt à accompagner les exploitants
Le Triangle de Gonesse couvre 680 ha de terres agricoles. Sur cette surface, 400 ha sont en zone agricole protégée. Restent 280 ha, dont 110 ha qui avaient été acquis par l’Établissement public foncier d’Île-de-France (EPFIF), et sur lesquels était prévu feu le projet EuropaCity, méga-complexe commercial et de loisirs. Les 170 derniers hectares appartiennent toujours à des exploitants, que Carma est prêt à accompagner dans la transition vers une agriculture de ceinture verte et de pratiques bio ou HVE, comme diversification par rapport à la seule production de blé pour l’export.
Le projet EuropaCity a été abandonné par une décision d’Emmanuel Macron en novembre 2019. Mais il reste le projet de construction de la ligne 17 du métro qui doit relier Saint-Denis à l’aéroport de Roissy et d’une gare. « On ne comprend pas ce qui peut justifier la création d’une gare, alors qu’il n’y a pas d’infrastructures autour », s’interroge Dominique Picard. Francis Rol-Tanguy, haut fonctionnaire chargé par le gouvernement de trouver un projet alternatif pour le Triangle de Gonesse a rédigé un rapport, non dévoilé.