Savoir pointer, ça s’apprend !
Mercredi 30 novembre, des élèves des établissements agricoles François-Rabelais et Terre nouvelle ont participé aux épreuves départementales de pointage. Les meilleurs représenteront la Lozère au concours de jugement des animaux par les jeunes au Salon de l’agriculture à Paris.
Au préalable, les établissements avaient fait leur sélection en interne pour désigner les élèves participant au concours départemental de pointage organisé par les Jeunes agriculteurs du canton du Malzieu. Ne gagne pas le droit de pointer qui veut ! Bovins lait, bovins viande, ovins et équins, voilà les animaux proposés au concours de pointage départemental. En bovins lait, il y avait notamment Prim’holstein et Abondance, en viande, il a fallu composer avec de l’Aubrac ou de la Limousine. Ovins lait (Lacaune) et viande en Blanche du Massif central, sans oublier les équins étaient aussi au programme. Les meilleurs de chaque catégorie représenteront la Lozère au concours de jugement des animaux par les jeunes au Salon de l’agriculture. Au Gaec du Barre à Saint-Pierre-le-Vieux, des élèves de François-Rabelais et de Terre nouvelle ont eu à faire des Abondances, des Aubrac et des Lacaunes lait. Avant de s’y mettre, il faut s’équiper, récupérer sa fiche de pointage. Les enseignants en profitent pour rappeler quelques règles comme le bon report sur cette dernière du numéro d’identification de l’animal. L’épreuve est censée durer quinze à trente minutes, il y a deux animaux par catégorie. Mais au fait qu’est-ce que le pointage ? La fiche de pointage est un document de référence pour l’évaluation morphologique des animaux. Elle sert aussi à décrire les animaux de façon méthodique, selon des normes préalablement définies par les organismes de sélection, pour indexer des reproducteurs mâles et femelles. Les animaux ont été pointés le matin par les techniciens de la chambre d’agriculture, les candidats devront s’efforcer de rendre une copie similaire. Premier jugement : les Abondances. Corps, bassin, aplombs, mamelle, aspect général et valeur bouchère sont scrutés. Le pointage met aussi en avant les standards de la race. Ce sont des vaches de montagne, de taille moyenne, avec de bonnes aptitudes au vêlage. Généralement, les éleveurs cherchent des aplombs, de la solidité corporelle et des qualités de mamelles. Loïc Meyrand, en première CGEA au lycée Terre nouvelle à Marvejols a essayé d’être « le plus juste possible sur sa vision des animaux. Ce sont deux vaches bien racées, j’ai trouvé le lot très homogène, ce qui est bien pour l’éleveur mais un peu compliqué à juger au final. » Viennent ensuite les Aubrac dont les objectifs de sélection ont été définis selon deux critères : qualités maternelles et rusticité des vaches (facilités de vêlage ou capacités d’allaitement notamment) avec la production de veaux pour l’engraissement. Développement musculaire et squelettique font partie des postes les plus importants. Alexandre Bertrand, en première année de BTS Asce, au lycée François-Rabelais à Saint-Chély-d’Apcher, n’en est pas à son coup d’essai et a été déjà trois fois à Paris. « J’avais des animaux mixte-viande avec de bons aplombs, peut-être manquaient-ils un peu de qualités de race. » Même remarque que son prédécesseur en Abondance, « l’homogénéité du lot rend le jugement plus dur ».
La suite dans le Réveil Lozère, page 5, édition du 8 décembre 2016, numéro 1387.