Pas d’accord partiel entre les États membres en juin
Après plusieurs mois d’optimisme affiché envers et contre tout, la présidence roumaine du Conseil de l’UE a fini par se rendre à l’évidence : elle ne sera pas en mesure d’obtenir un accord partiel entre les États membres sur la future Pac avant la fin de son mandat le 30 juin.
La présidence roumaine du Conseil de l’UE a fini par admettre, le 4 juin, à l’issue de la réunion informelle des ministres de l’agriculture européens à Bucarest, officiellement consacrée à la recherche et à la bioéconomie, qu’il ne serait pas possible d’aboutir à un accord partiel sur la future Pac dans les prochaines semaines, contrairement à ce qu’elle envisageait. Le ministre roumain Petre Daea a indiqué qu’il devra se contenter de présenter le 18 juin à Luxembourg aux ministres de l’UE un rapport de progrès, et de le transmettre à la Finlande qui prendra le relais à la tête du Conseil le 1er juillet. Au moins une douzaine d’États membres (dont la France, l’Espagne et l’Allemagne) se sont clairement prononcés contre l’adoption d’un compromis à ce stade, estimant en particulier qu’il fallait d’abord connaître le budget dont disposera la Pac en 2021-2027. « Nous n’avons pas pu aller aussi loin que nous le voulions », a de son côté reconnu le commissaire européen à l’agriculture Phil Hogan, estimant que « les discussions pourront reprendre », à l’automne, « une fois le budget connu, qui, espérons-le, permettra de renforcer la Pac ». C’est justement ce dont les ministres veulent être sûrs avant de finaliser leur position.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1514, du 13 juin 2019, en page 10.