Truffe
On ne naît pas trufficulteur, on le devient !
Bien que la culture de la truffe recèle encore de nombreux secrets, la connaissance biologique du champignon s’est bien améliorée et permet à de nouveaux trufficulteurs de se lancer dans l’aventure.
Qui n’a pas rêvé de tomber sur une truffe, en se promenant sous un vieux chêne ? Il s’agit pourtant d’une rencontre hautement improbable. « Nos milieux ne sont plus aussi accueillants qu’à une époque », assure Jean-Yves Magaud, technicien forestier au CRPF*. Qu’il est loin le temps où 6 000 kilos de truffes étaient produits annuellement dans les zones calcaires de la Lozère ! L’apogée de la truffe remonte à la fin du 19e siècle. « Cela correspond à l’exode rural et au début de la déprise agricole », commente le technicien forestier. En effet, la truffe se complaît dans les anciennes terres agricoles conquises par les pré-bois. Mais faute d’hommes pour les entretenir, ces terrains sont peu à peu devenus des forêts beaucoup moins hospitalières pour la truffe. Les guerres mondiales et l’évolution climatique n’ont rien arrangé. La production de truffes a connu une chute libre au cours du 20e siècle.
Fini le temps où l’on promenait un cochon sur une truffière naturelle, à l’abri des regards indiscrets… Les chercheurs d’or noir s’appuient sur deux nouvelles armes : la connaissance scientifique et la patience.
À lire dans le Réveil Lozère n°1210 du 23 mai 2013, en page 6.