Moins écolos et plus standardisés, anatomie des nouveaux PAT
Les plans alimentaires territoriaux (PAT) récents délaissent les enjeux environnementaux au profit de la question alimentaire, indique une note de l'Observatoire national des PAT.
Des plans alimentaires territoriaux (PAT) plus standardisés et moins ambitieux sur l'écologie. Ce sont les principales évolutions relevées par l'Observatoire national des PAT (OnPAT) entre les projets les plus anciens et les plus récents. Une note produite en septembre compare les caractéristiques des PAT de 1er cycle (dits « opérationnels ») nés entre 2014-2020, avec celles des PAT de 2e cycle (dits « émergents »), conçus depuis 2020 après la crise Covid. Premier enseignement : les sujets de l'accessibilité sociale, de la nutrition, de la santé et de la restauration collective « prennent de l'ampleur » au détriment des enjeux de transition écologique. Ainsi, moins de la moitié (47 %) des PAT émergents intègre des éléments de protection de l'environnement (aide à l'adaptation au changement climatique, protection de l'eau, de la biodiversité), contre 81 % des PAT opérationnels.
Cela pourrait être une conséquence de la crise Covid qui a mis l'accès à l'alimentation au centre des préoccupations politiques, mais aussi du Plan de relance qui a favorisé les projets de relocalisation de l'agriculture et donc le « localisme » plutôt que la transition écologique. De manière générale, les PAT récents sont alignés avec les thématiques du Programme national pour l'alimentation (PNA 3 2019-2023) : justice sociale, lutte contre le gaspillage alimentaire et éducation alimentaire. Par conséquent, ces projets sont très homogènes et ne sont pas adaptés aux spécificités locales.