Macron maintient sa ligne
Malgré l'élection de Lula au Brésil, le président de la République a maintenu, au Salon de l'agriculture, des exigences fortes concernant un éventuel accord UE-Mercosur.
Alors que les discussions entre l'Union européenne et le Mercosur semblent s'accélérer depuis l'élection de Lula au Brésil, Emmanuel Macron a déclaré, lors de son déplacement au Salon de l'agriculture le 25 février, qu'« un accord avec les pays latino-américains n'est pas possible s'ils ne respectent pas comme nous les accords de Paris, et s'ils ne respectent pas les contraintes environnementales et sanitaires que nous imposons à nos producteurs ». Et d'ajouter : « Quand on impose à nos producteurs des contraintes, on doit les imposer à l'alimentation qu'on importe, ce qu'on ne fait pas assez au niveau européen ». « C'est pourquoi vous m'avez entendu ces dernières années me battre, en particulier, sur le sujet du Mercosur », a encore affirmé le président français.
Un accord a été conclu en 2019 entre l'UE et le Mercosur, après plus de 20 ans de difficiles négociations, mais il n'avait pas été ratifié, notamment en raison d'inquiétudes en Europe sur la politique environnementale de l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro. Le ton a changé à la faveur du retour au pouvoir du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva. Au début de cette année, le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans a affirmé que l'UE espérait signer l'accord d'ici le mois de juillet. À la veille du salon, l'interprofession bovine avait interpellé le président face à la perspective d'une ratification fin 2023, rappelant qu'Emmanuel Macron avait déjà exigé plus de garanties sur le traité en septembre 2021 à Marseille.