L'UFC-Que choisir veut réformer la gouvernance de l'Inao
L'association de consommateurs UFC-Que choisir attaque les appellations d'origine protégées ainsi que les labels rouges qu'elle juge « trop permissifs ». Pour elle, seule une révision de la gouvernance de l'Inao permettra de redonner confiance aux consommateurs.
« Une gouvernance qui inspire davantage confiance, c'est tout l'intérêt des appellations d'origine protégées et des labels rouges pour retrouver la véritable confiance des consommateurs », a résumé Alain Bazot, président de l'UFC-Que choisir, lors d'une conférence de presse commune avec le WWF et Greenpeace le 28 septembre. Pour y parvenir, le représentant des consommateurs demande une révision de la gouvernance de l'Inao, l'organisme public en charge de la gestion des signes officiels de qualité qu'il estime « trop juge et partie ».
L'UFC-Que choisir, suivie dans cette voie par WWF ainsi que Greenpeace, voudrait élargir la représentation de la société civile au sein des comités techniques qui composent l'Inao. « Au sein des comités techniques il y a une surreprésentation des professionnels au détriment de l'administration, des consommateurs et de la société civile », déplore le président de l'UFC-Que choisir. Selon lui, l'Inao n'a « aucun pouvoir de contrainte » et les contrôles effectués sont « trop peu indépendants et manquent d'impartialité ». Avec les deux ONG, Alain Bazot souhaiterait également la réalisation d'études d'impact et le renforcement de l'exigence des contrôles au sein des appellations.