Loup : le débat déborde dans les parcs nationaux
Le 16 septembre, un groupe de travail planchera sur des mesures de protection face au loup dans les cœurs des parcs nationaux.
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Le plafond de prélèvement de loups pour l’année 2019 se rapproche, une perspective qui aggrave les tensions dans un dossier déjà hautement sensible. Au 4 septembre, 83 loups ont déjà été « détruits » en France, d’après la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, alors que 90 canidés peuvent être abattus dans l’année (voire 100 si le plafond est atteint en cours d’année). Le préfet des Alpes-de-Haute-Provence a donc décidé de suspendre les autorisations de tir de prélèvement « jusqu’au 31 décembre 2019 ». Idem pour les tirs de défense renforcée « pour les éleveurs dont les exploitations ont subi moins de dix attaques depuis le début de l’année ». Une décision prise à la demande du préfet coordonnateur du plan national loup. « Les éleveurs sont à bout ! », a réagi la FDSEA des Alpes-de-Haute-Provence dans un communiqué du 5 septembre, promettant « des actions à venir ».Une décision similaire sera-t-elle prise dans les Hautes-Alpes voisines ? La situation y est encore plus explosive depuis le blocage de la préfecture de Gap par la FDSEA et les JA 05, du 26 au 29 août. Cette manifestation intervenait après le dérochement de 97 brebis dans le vallon de Colombeugne, constaté le 22 août. D’après Sandrine Hauser, secrétaire générale de la FDSEA 05, « on est à 200 bêtes mortes de plus que l’an passé au même moment [dans le département] et on n’est pas encore au pic des attaques. » Une recrudescence de la prédation qui suit, au niveau national, la hausse de la population de loups, estimée à 530 individus à l’hiver 2018-2019.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1525, du 12 septembre 2019, en page 11.