L'heure du bilan concernant la sécheresse 2022
C'est avec stupeur que les agriculteurs de Lozère découvrent les bilans promulgués par l'État sur les pertes liées à la sécheresse 2022.
Les agriculteurs ont alerté l'État de la situation catastrophique que subit le département sur les pertes engendrées par le manque d'eau cette année. Dès le 16 juin, les syndicats JA-FDSEA ont prononcé la demande de reconnaissance sécheresse à l'occasion d'une manifestation sur l'aire de la Lozère à la Garde. Se sont ensuivis de nombreux rendez-vous avec les services de l'État, et le ministre de l'Agriculture en personne. La procédure de rencontre sur le terrain fut rapidement instaurée (en remerciant les agents de la chambre d'agriculture et de la DDT pour leur travail) afin de pouvoir travailler en CDE (comité départemental d'expertise) et élaborer un dossier de demande de reconnaissance calamité agricole sécheresse qui sera envoyé à Paris. Une perte estimée à plus de 80 % sur certaines zones apparaît. Les agriculteurs ont besoin de trésorerie pour assurer la bonne santé financière de leurs exploitations.
Le dernier CNGRA (comité national de gestion des risques en agriculture) date du vendredi 9 décembre. Le cas de la Lozère a été validé, mais les cartes proposées par le CNGRA ne correspondent en rien au travail proposé par les protagonistes du terrain. La Lozère sera donc découpée en deux zones : une regroupant la partie nord avec 49 % de perte et une au sud comprenant la partie Cévennes à 46 %. Le CNGRA a tout de même accepté de revoir le taux de prise en charge de la perte passant de 28 à 35 %.
La profession agricole a voté contre ces pourcentages, cependant la majorité de la commission a décidé de valider cette carte. Les taux sont donc définitifs. La DDT de Lozère peut dès à présent verser le solde pour les zones pré-reconnues et la partie Cévennes peut déposer un dossier de demande de calamité agricole.