Les outils informatiques pour la gestion de la traçabilité des animaux évoluent
Lors de son assemblée générale, le GCDS de Corrèze avait invité Michel Dupres, chef du projet de la construction de la future base nationale des opérateurs, pour faire le point. Retour sur les temps forts de l'intervention.
Premier objectif du futur dispositif : éviter la répétition des demandes d'informations redondantes par les différentes administrations et établissements publics. Un principe simple résumé par la formule « dites-le nous une fois » mais dont la mise en oeuvre pratique nécessite un important travail de coordination et d'alignement des exigences administratives a expliqué Michel Dupres, confronté à cet épineux problème. D'autant que le partage des informations doit respecter le consentement des acteurs eux-mêmes. À l'avenir, pour atteindre cet objectif les établissements de l'élevage (EDE) voient leur mission confortée et élargie. Aujourd'hui en charge de l'identification des troupeaux bovins, ovins, caprins, porcins et certains ateliers avicoles, ces services des chambres d'agricultures auront dans les prochaines années une responsabilité étendue au recensement de l'ensemble des opérateurs responsables d'animaux vivants : l'ensemble des filières animales y compris avicoles, aquacoles, apicoles et tous les maillons de l'élevage à l'abattage, y compris les opérateurs du secteur intermédiaire : commerce, marchés, transport... Seuls les chiens, les chats et les équidés restent gérés à part, respectivement par i-CAD et l'IFCE.
Ce vaste chantier lancé par l'État et dénommé Sinema pour système informatique d'enregistrement des mouvements animaux repose sur l'harmonisation des règles et outils de gestion de la traçabilité en France ainsi que la géolocalisation des installations où sont élevés ou détenus des animaux. L'objectif est de permettre aux autorités sanitaires et aux organismes à vocation sanitaire (les GDS) de disposer de l'ensemble des informations nécessaires à une gestion plus efficace des crises sanitaires.