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Les outils existent, il n’y a plus qu’à se lancer !

La valorisation des bois bocagers devient une préoccupation pour bon nombre d’agriculteurs qui y voient de multiples avantages.

La démonstration de la cisaille Escomel a démontré aux visiteurs la facilité avec laquelle il est possible aujourd’hui d’entretenir ses haies et d’en valoriser le bois coupé.
La démonstration de la cisaille Escomel a démontré aux visiteurs la facilité avec laquelle il est possible aujourd’hui d’entretenir ses haies et d’en valoriser le bois coupé.
© M. Comte

La semaine dernière, la Chambre d’agriculture, la FDCuma du Puy-de-Dôme et l’ADHUME ont organisé conjointement des journées techniques sur la valorisation des bois bocagers. Au travers de visites d’exploitations et de démonstrations de matériels, les différents organismes ont attiré l’attention des agriculteurs sur les intérêts économiques de cette production forestière. Le 17 octobre, François Déchelette, éleveur à Celles-sur-Durolle et utilisateur de plaquettes litières produites sur son exploitation, a accueilli les visiteurs. Avec le concours de trois Cuma (Cuma de Celles-sur-Durolle, Cuma des Deux Rochers de Haute-Loire et Cuma de Verseuil de l’Allier), ils ont démontré la facilité avec laquelle il est possible de produire des plaquettes.

 

Du bois sous les vaches

Entre une réponse énergétique pour le chauffage privé des agriculteurs et/ou une solution compensatoire pour le paillage des animaux, les plaquettes ont de quoi séduire. Dans les deux cas, ce produit permet de réaliser des économies non négligeables puisque un Mètre cube Apparent Plaquette (MAP) équivaux à 85 litres de fioul et quatre MAP à une tonne de paille.

François Déchelette éleveur de Charolais utilise pour la première fois en 2005, des plaquettes sous la litière de ses animaux. « Je voulais que le bois produit sur l’exploitation ait une utilité plutôt que de le laisser pourrir. A l’époque, nous n’avions pas de chaudière à plaquettes. Les mettre sous les pieds des vaches avec de la paille m’a paru la valorisation la plus rationnelle. Aujourd’hui, je produis environ 500 m3/an ; l’utilisation est partagée entre la litière des vaches, le fonctionnement de ma chaudière et la Communauté de Communes à qui je vends une partie de ma production. C’est une activité supplémentaire qui ne demande pas d’investissement puisque je fais appel aux Cuma pour le matériel. » La production d’un MAP revient entre 12 et 22€ selon le rendement du chantier pour un prix de vente allant de 21 à 25 €/MAP. Des coûts attractifs, devenus possibles grâce à des outils toujours plus performants.

 

Matériels multiples et accessibles

La Cuma de Verseuil dans l’Allier, a acquis il y a quelques années une cisaille hydraulique Escomel. Adapté sur le Manitou de la coopérative, cet outil permet de couper en hauteur et en toute sécurité des branches allant jusqu’à 23 cm de diamètre.

La Cuma des Deux Rochers, basée en Haute-Loire, réalise quant à elle des « tournées » sur son département mais aussi dans le Puy-de-Dôme pour le déchiquetage du bois. Elle met à disposition des adhérents le tracteur et la déchiqueteuse, équipés d’une grue de chargement, ainsi qu’un chauffeur. Le bois est réduit en plaquettes d’une taille d’environ 2,5 cm mais plusieurs tailles sont possibles.

Devant l’essor de la demande en plaquettes, les Cuma et les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à souhaiter s’engager dans cette production.

Une laiterie au bois

La Laiterie La Tourette sur la commune de Saint-Genès-La-Tourette valorise en partie le lait de trois éleveurs en agriculture biologique. Jusqu’en 2013, elle fonctionnait avec une chaudière au gaz. Dans le cadre d’un agrandissement, les associés sensibilisés aux énergies renouvelables ont souhaité réduire leur facture énergétique. L’année suivante, ils ont installé une chaudière à plaquette de 200 KW complétée par la chaudière à gaz. Désormais, ils économisent près de 9 780 €/an. A terme, ils espèrent produire les plaquettes sur leurs exploitations.

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