Les eurodéputés demandent des règles plus strictes
La commission spéciale du Parlement européen devait adopter le 2 décembre ses recommandations sur les transports d'animaux vivants dans l'UE et à l'exportation afin d'améliorer leur bien-être. Mais les débats restent vifs sur la nécessité d'imposer ou non une durée limite du temps de transport.
Après quinze mois de travaux, la commission d'enquête du Parlement européen sur la protection des animaux pendant le transport devait adopter, le 2 décembre, son rapport et ses recommandations en vue d'améliorer les règles actuelles sur le transport des animaux, qui datent de 2005. Globalement, les eurodéputés recommandent une révision de la législation, basée sur le renforcement des contrôles et la définition de normes pour chaque espèce et selon l'âge des animaux. Mais à la veille du vote, un certain nombre de points restaient ouverts, notamment la question d'une limite de temps de transport et celle des animaux non sevrés.
Sur les animaux vivants le compromis trouvé entre groupes politiques souligne que le remplacement, « dans toute la mesure du possible », du transport d'animaux vivants par le transport de carcasses et de produits à base de viande et de matériel génétique, serait conforme à l'objectif principal de la stratégie De la ferme à la table de l'UE. Mais le co-rapporteur du texte, Daniel Buda (Démocrate-chrétien) est plus prudent : il défend une réduction du transport des animaux vivants assortie de solutions techniques pour « mieux utiliser les couloirs de transports » et garantir une température de confort à l'intérieur des véhicules. Sur les exportations d'animaux vers les pays tiers, le compromis demande à la Commission de mettre en place un système de certification pour garantir des conditions de transport conformes aux règles de l'UE, une fois les animaux sortis du territoire européen.