"Les éleveurs sont les mieux placés pour parler de leur métier"
Elle a ouvert les portes de son exploitation lors des rencontres «Made in Viande». Angélique Delaire, productrice de veaux de boucherie tient à informer les consommateurs.
Installée depuis 2007 sur l’exploitation de son mari, Angélique Delaire a abandonné sa carrière de secrétaire comptable pour élever des veaux de boucherie. Désormais, sur les 150 ha de SAU, le couple élève une quarantaine de Charolaises, une trentaine d’Aubrac et engraisse près de 500 veaux de boucherie par an. C’est d’ailleurs les portes de cet atelier qu’Angélique Delaire a décidé d’ouvrir au public dans le cadre des premières rencontres Made in Viande. L’occasion de faire connaître la production mais surtout d’en montrer un nouveau visage. «L’engraissement des veaux de boucherie est depuis longtemps décrié. Les gens pensent que les animaux sont fermés dans le noir complet, qu’ils ne peuvent pas bouger, qu’ils ne voient personne… Ouvrir les portes de notre élevage est l’opportunité de tordre le cou à ces idées préconçues. L’engraissement des veaux est une production très technique où le bien être des animaux est essentiel à leur développement. Nous, les éleveurs, avons tout intérêt à soigner convenablement nos veaux si nous voulons vivre de notre métier. »
Ouvrir pour transmettre
Et pour en arriver là, Angélique et Philippe Delaire déploient chaque jour de grands moyens. Dans leur bâtiment, les normes « bien-être » animal (1,8m²/veau, lumière, tétines dans les seaux…) ont été scrupuleusement respectées. Ils ont également installé un système semi-automatique de distribution du lait pour se faciliter la vie.
Des informations techniques qu’ils ont partagées avec le grand public, le 26 octobre dernier. Ces premières rencontres Made in Viande est, selon Angélique, une initiative qu’il était indispensable de prendre. « Je pense que le message est toujours mieux délivré par le principal intéressé que par un intermédiaire. Les producteurs de viandes sont les mieux placés pour parler de leur métier. S’ils ne se mettent pas en avant personne ne le fera à leur place ou alors mal. Il n’y a pas de tabou dans nos productions, sachons simplement en parler.»