Les éleveurs de ruminants sous-estiment les risques liés à la fièvre Q
D’après un sondage présenté le 18 mai, seuls 10 % des éleveurs de ruminants estiment « élevé » le risque d’introduction de la fièvre Q dans leur cheptel. Or la prévalence réelle de cette maladie transmissible à l’homme est de 36 % des élevages en bovins et 56 % en caprins.
Deux tiers des éleveurs de ruminants qualifient de « faible » le risque d’introduction de la fièvre Q dans leur troupeau, montre un sondage commandé par le Comité fièvre Q et présenté le 18 mai. Seuls 10 % des agriculteurs estiment ce risque « élevé », d’après cette étude réalisée par l’institut Viavoice en septembre 2020 auprès de 375 éleveurs, 100 vétérinaires et 100 médecins. Une proportion largement inférieure à la prévalence réelle de cette maladie, à laquelle ont été exposés 36 % des élevages de bovins, 56 % en ovins et 61 % en caprins, selon une étude de 2017.
Premier facteur explicatif de ce décalage : la majorité des animaux touchés sont asymptomatiques. Par ailleurs, les éleveurs ont en général tendance à minorer la menace des zoonoses (maladies animales transmissibles à l’Homme). De même, 15 % estiment « élevé » le risque d’introduction de la tuberculose bovine dans leur cheptel.