Porlim
Le porc Limousin affiche des objectifs ambitieux
Les membres de l’association Porlim réunis en Assemblée générale le 20 novembre autour de leur président Pierre Chezalviel projettent un véritable plan de relance de la filière porcine en Limousin pour les années à venir.
En 2011, la dernière assemblée générale de Porlim se tenait dans un contexte plutôt morose pour le porc limousin. Depuis lors, la hausse continue des prix (1,473 euros le kg actuellement contre 1,454 en 2012 et 1,297 en 2011) n’a pas suffit à compenser l’envolée du coût des céréales. Une véritable chape de plomb pour une filière dont 60 % du coût de production est constitué par l’alimentation.
D’autres constats viennent compléter le tableau : perte de 32 % du nombre de porcs depuis 1990, 80 % de la production abattue hors Limousin, pas ou peu d’installations et des reprises difficiles, …
Pourtant face à ces constats, Porlim se donne des objectifs ambitieux pour les années à venir. « Nous sommes à la croisée des chemins, indique Pierre Chezalviel. Il faut agir. Maintenant ». Et ce d’autant que 2014 est une année charnière pour de nombreux financements nationaux et européens. En tête des objectifs de la filière : regagner en dix ans les quelques 80 000 porcs perdus depuis 1990. Un but qui est selon Pierre Chezalviel « ambitieux mais réaliste. Augmenter la production permettra d’amortir les charges de tous les maillons de la filière et de maintenir le volume nécessaire à la préservation de nos outils d’abattage ». Plusieurs signaux confortent Porlim dans ce choix : les objectifs du Programme Régional d’Agriculture Durable (PRAD) d’encourager la production de viande blanche et ceux de la Région Limousin de développer la filière porc. En outre, seuls 70 % de la consommation de porc en Limousin est aujourd’hui couverte par la production locale. Autre volonté de la filière : maintenir la production hors SIQO (60 %), favoriser la compétitivité des outils d’abattage et l’approvisionnement local.
Oui, mais comment ?
Pour atteindre ces objectifs, outre l’appui technique nécessaire aux éleveurs, c’est la taille des élevages qui doit s’accroître. Deux possibilités : atteindre une taille critique de 250 truies pour un élevage naisseur-engraisseur ou, pour des élevages plus petits, réfléchir à la mise en place de maternités collectives. Tout ça ne sera bien sûr possible qu’avec un appui financier important, du prochain PMBE notamment. Porlim souhaite aussi mettre l’accent sur la communication. Les cibles visées : les lycées agricoles, les élus et enfin le grand public avec une attention particulière pour les plus jeunes.