Le peseur sur qui compter
Presque un métier de l'ombre et pourtant indispensable : rencontre avec Gilbert Delpuech, peseur laitier dans le Cantal.
Si l'élevage allaitant a ses peseurs, l'élevage laitier aussi. Un travail très différent, d'autant que le peseur laitier a surtout pour mission de poser des compteurs en salle de traite, prélever des échantillons destinés au laboratoire et rentrer les données sur une tablette.
Gilbert Delpuech est de ceux-là. Il travaille pour Cantal conseil élevage et avale les kilomètres entre le sud du département et la moyenne montagne. Fils d'agriculteur, il a travaillé une vingtaine d'années dans les fermes, avant d'enchaîner des travaux en maçonnerie. Mais c'est bien dans le métier de peseur laitier, qu'il exerce depuis six ans et demi, qu'il s'épanouit le plus. Au point de retarder l'âge de la retraite. « J'aime le contact avec les éleveurs et leurs animaux », sourit-il. Et ce, malgré certains horaires très élastiques...
Certains jours, Gilbert Delpuech est debout à 4 h 30 pour être prêt à l'heure à la traite, sur une exploitation à près d'une heure de voiture de son domicile. Le même jour, il posera des compteurs à la traite du soir, sur une autre ferme, géographiquement à l'opposé. Entre-temps, il passe déposer du matériel chez Maud Vimont, membre d'un Gaec qui effectue lui-même ses relevés : « Je lui laisse les compteurs, les pots numérotés pour les échantillons de lait de chacune de ses vaches et la fiche à remplir... » Il passera plus tard récupérer tout cela.
Le compteur
C'est un tube gradué, que l'on branche grâce à des tuyaux souples, sur le poste de traite et qui prélève une petite quantité régulière de lait, à même de fournir une information sur le volume de lait produit par la vache lors de la traite. C'est aussi dans celui-ci qu'une petite louche aux dimensions bien pensées va permettre d'extraire de quoi remplir les pots d'échantillon pour analyse.