Le foncier comme outil de pérennisation des exploitations
La Safer LR et l’association syndicale de travaux d’amélioration foncière des communes lozérienne (Astaf) organisaient, mercredi 2 novembre, une visite de trois sites sur lesquels des travaux d’aménagement ont été réalisés pour pérenniser l’activité agricole.
Comment surmonter le handicap naturel d’un territoire comme celui de la Lozère pour la production agricole ? Cet enjeu majeur de l’agriculture dans le département trouve une solution dans l’amélioration des parcelles foncières. Les actions d’ouverture du milieu et de défrichement menées par l’Astaf permettent, notamment par l’obtention de l’autonomie fourragère, de pérenniser des exploitations agricoles.
Ouverture des milieux
Mercredi 2 novembre, la Safer et l’Astaf avaient donné rendez-vous aux acteurs du territoire qui ont participé à la conception, au financement et à la réalisation de ces travaux sur les parcelles de Daniel et Dominique Certes, Gaec des Racines et des Ailes, à Saint-Pierre-le-Vieux, et de Julien et Émilie Crozat, Gaec Crozat des Ducs, au Malzieu-Forain. En présence d’Aurélie Maillols, vice-présidente de la région en charge de la montagne et de la ruralité, Christine Valentin, présidente de la chambre d’agriculture, Julien Tufféry, vice-président, Éric Chevalier, président de la Safer Lozère et de l’Astaf et des services de la région représentés par Emmanuelle Laganier et Xavier Romero, les partenaires ont présenté les actions réalisées dans le cadre du plan de développement rural (PDR) 2014 – 2020. Les visites, sur des parcelles à différents niveaux d’avancement, ont permis aux participants de réaliser le bénéfice pour les agriculteurs. Si pour le Gaec des Racines et des Ailes, les travaux sont encore en cours et l’objectif d’autonomie fourragère ne sera atteint que dans deux ans, chez Julien Corzat, les travaux réalisés en 2013 ont déjà permis d’atteindre ce but.
Pour Patrice Boulet, élu à la chambre d’agriculture et membre de la commission eau et environnement, « les terres les moins faciles à travailler sont abandonnées au profit de la forêt, le but est de la rendre à l’agriculture. Par manque de foncier les agriculteurs vont chercher des pâtures à 20-30 kilomètres, c’est coûteux et gourmand en main-d’œuvre alors que 95 % des agriculteurs ont des surfaces qui pourraient revenir à l’agriculture et générer des revenus. »
La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 10 novembre 2016, numéro 1383.