Le Cese souhaite renforcer les signes officiels de qualité et d’origine
Le Conseil économique, social et environnemental, a voté à l’unanimité un avis pour renforcer les signes officiels de qualité et d’origine des produits alimentaires.
À la suite des États généraux de l’alimentation et alors que le Sénat va examiner le projet de loi issu de cette concertation, le Conseil économique social et environnemental (Cese) a rendu un avis établi par la section de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation, pour renforcer les signes officiels de qualité et d’origine des produits alimentaires (Siqo). Les Siqo sont actuellement au nombre de cinq en France : l’appellation d’origine protégée (AOP ; dénomination européenne de l’appellation d’origine contrôlée française), l’indication géographique protégée (IGP), la spécialité traditionnelle garantie (STG), le Label rouge et l’agriculture biologique (AB). « Les Siqo ont été développés par la France pour promouvoir la qualité de ses produits et les défendre contre les risques de fraude », a rappelé Dominique Marmier, rapporteur de l’avis avec Jean-Louis Joseph. Les Siqo participent à un trio gagnant, pour les producteurs, les consommateurs et les territoires. Les producteurs, grâce aux Siqo, peuvent davantage valoriser leur production, y compris à l’exportation. Les consommateurs peuvent y trouver une assurance de traçabilité, de qualité, voire de respect de l’environnement ou du bien-être animal. Enfin les Siqo concourent au dynamisme des territoires, notamment économique, à travers la création d’emplois ou le tourisme gastronomique qu’ils génèrent. Si les labels sont aujourd’hui reconnus au-delà des frontières de l’Hexagone, ils sont aussi parfois paradoxalement méconnus des consommateurs, qui ne mesurent pas toujours l’étendue des garanties offertes par les labels reconnus par l’État. Certains cahiers des charges, établis il y a de nombreuses années, peuvent aussi être aujourd’hui en deçà des attentes de la société. Les consommateurs sont aussi exposés à la multiplication de labels, à l’initiative d’associations ou d’industriels, mais qui ne sont pas contrôlés par l’État et n’offrent pas forcément les mêmes garanties.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1466, du 28 juin 2018, en page 11.