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Le CAF de la Creuse fait le point

© AM

Face à une situation qui ne cesse de se détériorer, le Conseil de l’Agriculture Française creusois (CAF) s’est réuni au GDS le 13 février dernier, sous la  présidence de Thierry Jamot, pour débattre des sujets d’actualité, tels que la sécheresse de l’an passé et ses conséquences sur les exploitations agricoles, une conjoncture économique des plus morose, une réforme de la PAC en cours de réflexion ou une campagne de dénigrement du monde agricole (« agribashing »), de plus en plus exacerbé.
Hormis l’absence remarquée des représentants de la coopération, étaient présents pour engager une large réflexion très ouverte pour tenter de sortir de ce marasme : syndicalistes, Chambre d’agriculture, Crédit Agricole, Groupama, centre de gestion, ainsi que Pierre Schwartz, DDT, et Vincent Turpinat, représentant le député Jean-Baptiste Moreau.
Malgré une situation qui n’est plus à démontrer avec une décapitalisation constante du cheptel creusois et français, une baisse marquée des installations et des transmissions de plus en plus difficiles, la profession agricole doit désormais trouver de nouveaux modèles de rentabilité des exploitations agricoles.
Avec une sécheresse de plus en plus récurrente, les membres du CAF ont abordé les aspects assuranciels qui avant d’avoir vécu « arrive déjà en bout de souffle » selon Jean-François Giraud, président du CRCA. Comment assurer des biens de production ? à quel prix ? et pour qui ? « Mieux vaut prévenir que guérir avec des solutions qui tiennent compte de la perte de revenus », réclament les représentants syndicaux de la FDSEA et des JA.
Si tous sont unanimes pour reconnaître que les modèles agricoles changent et doivent désormais se conformer aux besoins des concitoyens, une agriculture saine et écoresponsable avec des produits fiables, font partie des premières priorités chez les consommateurs.
Mais pour y parvenir, les agriculteurs ont besoin de propositions concrètes, des moyens d’actions clairement définis, et des actes forts, ne serait-ce que pour donner des perspectives d’avenir et arrêter ainsi la spirale de la baisse des installations et maintenir un niveau de revenus décents.
Avec pour objectif de trouver des solutions, quelques pistes de réflexion ont été engagées avec des angles innovants. Diversification, vente directe, contractualisation sont autant de pistes à explorer avec un volet environnemental à ne pas négliger pour répondre aux inquiétudes des concitoyens. Les États Généraux de l’Alimentation auraient dû logiquement apporter des éléments de réponse et la profession agricole attendait avec impatience les effets de cette loi. Or, force est de constater qu’à ce jour, aucun effet n’est visible et la frustration est à la mesure du désarroi des agriculteurs. Dans cette large réflexion encore faut-il que les codes collectivités territoriales et l’État s’y engage.
Pour l’heure, bon nombre d’exploitations sont en situation de fragilité, auquel la majeure partie des organisations agricoles ont mis en place des cellules de veille pour accompagner les agriculteurs en difficulté.
Pierre Schwartz, le directeur départemental des territoires a défendu l’idée que des projets innovants, et notamment sur l’énergie, pourraient être un des axes de travail à approfondir.
Pour répondre aux besoins du moment, et notamment sur la gestion des ressources en eau, il a invité la profession à être acteur, même si sur le plan réglementaire, les procédures méritent d’être adaptées aux situations multiples et parfois compliquées.

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