L'ADIV, accélérateur d’innovation
Pour la première fois, l’institut de recherche sur les produits carnés (Adiv) a ouvert ses portes au public dans le cadre de l’opération de promotion des filières viande.
Au cœur de la zone logistique de Clermont-Ferrand, une trentaine de techniciens et ingénieurs élaborent les process de demain en matière de conservation, de découpe, de packaging, de recettes… Ici, les barquettes test de blanquettes de volailles côtoient les sondes et autres dispositifs ingénieux en matière d’ergonomie. Né il y a quarante ans, l’ADIV est le gigantesque laboratoire de recherche et développement des industriels des filières viandes. Le champ d’intervention de l’institut est relativement large, de l’abattage, à la découpe en passant par la transformation, et s’adresse à toutes les strates de l’entreprise : de l’opérateur au cadre. « Notre activité a fortement progressé ces dernières années, à la faveur d’une évolution de notre modèle économique », explique Manuela Hebrard, attachée commerciale et chargée de communication. Le leader français consacre désormais deux-tiers de son activité aux prestations d’entreprises, le reste étant dédié aux projets d’intérêt collectif.
Cave à viande
« Notre objectif est de répondre aux problématiques des entreprises. Nous les accompagnons jusque dans les phases de transfert industriel », précise la chargée de communication. En 2015, l’ADIV a ainsi développé un procédé d’affinage des viandes, développé à l’échelle industrielle par la société montluçonnaise Puygrenier. « Nous avons scellé un accord d’exclusivité avec cette entreprise ». Autrement dit, l’ADIV perçoit un pourcentage sur chaque kilo de viande affinée vendue. Dans la continuité de ce partenariat, l’institut travaille actuellement sur une technologie de décontamination des carcasses. En amont du produit, les travaux autour de l’ergonomie sont également nombreux. Des démonstrations de découpe anatomique des viandes bovines sont régulièrement organisées sur le site. Sur une plate-forme de 1 000 m² agréée CE, l’ADIV travaille également sur un exosquelette qui permettra à terme de faciliter les tâches des opérateurs.