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La viande bio muscle les prix producteurs et le message

En bovins viande comme en ovins, les cours se sont dangereusement rapprochés entre bio et conventionnel, au risque de faciliter le déclassement, alors que la filière traditionnelle cherche des volumes. Certains opérateurs font l'effort de suivre la hausse des cours, mais la consommation restera la clé à long terme.

En bovins viande comme en ovins, les cours se sont dangereusement rapprochés entre bio et conventionnel, au risque de faciliter le déclassement, alors que la filière traditionnelle cherche des volumes. Certains opérateurs font l'effort de suivre la hausse des cours, mais la consommation restera la clé à long terme.
En bovins viande comme en ovins, les cours se sont dangereusement rapprochés entre bio et conventionnel, au risque de faciliter le déclassement, alors que la filière traditionnelle cherche des volumes. Certains opérateurs font l'effort de suivre la hausse des cours, mais la consommation restera la clé à long terme.
© François d'Alteroche/Illustration

« Si le conventionnel dépasse le bio de cinq euros, je commencerai à me poser la question », s'amuse Lorant Gildas, à la tête d'un troupeau de 80 vaches allaitantes bio à Soudan (44). Ce scénario demeure largement improbable, compte tenu du cahier des charges bio. Mais la guerre en Ukraine et la flambée des intrants comme des céréales ont créé des conjonctures inédites sur le marché de la viande bovine.
« Selon les informations qui nous parviennent, le cours de la viande bovine issue de vaches laitières conventionnelles aurait dépassé le prix de la viande bio », alerte Philippe Sellier, président de la commission bio d'Interbev. Et en vache allaitante ou en ovin, si les courbes ne se seraient pas encore croisées, le conventionnel se rapprocherait également fortement du bio. Des mouvements dont l'ampleur précise ne sera connue que fin novembre, lorsque Franceagrimer publiera ses premières cotations en gros bovins bio et sous Siqo.
Le facteur déclencheur de cette conjoncture inédite est bien la stagnation de la demande côté consommateur, avec un recul de 10 % environ des achats de viande hachée bio sur un an (source Agence bio). Le phénomène n'épargne pas non plus la filière ovine, à tel point que la coopérative Bretagne viande bio a dû ainsi pour la première fois déclasser l'un de ses lots. « D'habitude nous étions plutôt en recherche de volume, et nous avons dû stopper les adhésions », rapporte le directeur de la coopérative Franck Rougal.

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