La première spirulinière d'Auvergne est dans les Combrailles
Amandine Soyez est installée à Lapeyrouse, dans le Puy-de-Dôme où elle produit avec l'aide de son compagnon une plante peu commune en Auvergne.
Après avoir travaillé pendant douze ans auprès de personnes handicapées, Amandine Soyez a souhaité changer d'air. La jeune femme s'est installée à Lapeyrouse, entre Puy-de-Dôme et Allier, où elle a démarré une production de spiruline. Cette microalgue aux nombreuses vertus nutritives n'était pas cultivée en Auvergne, jusqu'à aujourd'hui. Amandine est ainsi devenue la première spirulinière de la région. Un projet loin d'être fantasque puisqu'il a demandé près de deux ans de réflexions et de formations.
Un projet pas à pas
Au début de l'aventure, Amandine Soyez souhaitait travailler autrement. Aide médico-psychologique, elle accompagnait dans leur quotidien des personnes handicapées. Un côté institutionnel pesant pour la jeune femme qui préférait intervenir lors d'activités plus ponctuelles. « Accompagner des personnes handicapées est un métier qu'il faut aimer pleinement. J'adorais mais j'aimais encore plus les emmener se promener en forêt, découvrir la nature, visiter des fermes pédagogiques ou faire des balades à cheval. Je percevais davantage leurs progrès et leur bien-être lors de ces moments. » C'est après un court séjour dans une ferme qu'Amandine a le déclic. « Pourquoi ne pas ouvrir une ferme pédagogique ? » Son idée de départ, monter une ferme équestre, mais devant les lourdeurs administratives et législatives, elle abandonne rapidement. Elle se contentera d'ouvrir une ferme pédagogique. En 2014, elle intègre la MFR de Gelles pour suivre une formation agricole de dix mois. Durant cette période, elle mûrit encore son projet. De simple ferme éducative, elle pense à la production maraîchère. Elle réalise de nombreux stages cherchant toujours sa voie mais c'est à la foire de Blanzat qu'elle découvre la spiruline. « Il y avait un producteur venu vendre ses produits. Je me suis renseignée auprès de lui. J'ai appris qu'il n'y avait pas de ferme dans le Puy-de-Dôme ni même en Auvergne. » La production est en plein développement, elle demande peu d'investissements.
La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 1er décembre 2016, numéro 1386.