« La juste répartition de la valeur est la priorité »
Interview de Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture
Les États généraux de l’alimentation viennent de débuter. Qu’attendez-vous concrètement des présidents d’ateliers, et des coordinateurs ?
Les présidents d’ateliers n’ont pas été choisis par hasard. Le choix a été le résultat d’un long travail collectif, interministériel. Nous attendons d’eux qu’ils mettent cette expérience au service de la prospective, qu’ils fassent ressortir les meilleures propositions, qu’ils les évaluent, les affinent. Quant aux coordinateurs, ils doivent veiller à une forme de cohérence entre les différents ateliers, ils font le lien entre les différents ateliers. C’est aussi un travail de logisticien. Ils veillent à la bonne tenue des ateliers, à résoudre les points de tension, et ils me rendront compte de l’avancement d’ensemble des ateliers. Les premiers retours que j’ai reçus des participants et des présidents, sur la tenue des premières réunions, sont plutôt positifs.
Que se passe-t-il si aucune position commune n’est trouvée entre les acteurs ; on pense par exemple aux intérêts antinomiques que représentent les deux présidents de l’atelier cinq, Serge Papin (Système U) et François Eyraud (Danone). Ont-ils une obligation de résultat ? Est-ce au coordinateur de trancher ?
Les coordinateurs ne sont pas là pour trancher. Nous avons évidemment une obligation de résultat sur le plan global. Mais je ne suis pas d’accord pour dire que ces deux présidents ont uniquement des positions antinomiques, ils se sont à plusieurs reprises exprimés pour une plus juste répartition de la valeur vers les producteurs. Les participants viennent à ces États généraux pour construire des compromis. S’ils viennent pour construire des postures, ça ne sert à rien de faire tout cela.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1424, du 7 septembre 2017, en page 2.