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Production bovine
La FNB réclame un plan Marshall pour la filière bovine

Des perspectives de consommation intéressantes contrariées par une érosion de la production. Face à ce constat, la FNB et Interbev demandent un plan de relance de l’élevage allaitant en vue des négociations sur la Pac post-2013.

Les éleveurs bovins sont aussi passionnés qu’excédés. Devant le criant paradoxe qui touche la filière bovine française, la Fédération nationale bovine (FNB) a choisi le Gaec Jardoux à Néris-les-Bains dans l’Allier (voir ci-contre) pour tenir son bureau décentralisé, afin de démontrer le véritable «cyclone» qui secoue la filière.
D’un côté, des perspectives largement positives au niveau mondial1 portées par une croissance de consommation dans les pays en développement. Et de l’autre, un secteur sous perfusion, abattu par l’explosion des coûts de production, les charges et des mesures contraignantes. Sans parler de la décapitalisation importante observée depuis le milieu de l’année 2011.

«Un point de rupture économique et sociologique»
Un constat qui s’inscrit certes dans un contexte de remontée des cours, mais qui ne doit pas faire oublier les cinq années de bas revenus. «Aucune filière ne peut accepter qu’un maillon perde de l’argent structurellement», lance Dominique Langlois, président d’Interbev. «Nous arrivons à un point de rupture économique et sociologique», complète Pierre Chevalier, président de la FNB. Soulignant ainsi la tentation de nombreux éleveurs de délaisser leurs bêtes pour se concentrer sur des productions plus rémunératrices. Situation, qui a fortiori, pourrait entraîner une crise des vocations et donc une offre amenuisée.
Sauf que l’état-major de la filière bovine2, réuni sur les terres du deuxième cheptel allaitant de France, ne l’entend pas de cette oreille et compte bien tirer profit de la tendance. «La consommation européenne sera, au mieux, stabilisée. Cela est dû aux évolutions de la société, c’est comme ça. Par contre, la demande mondiale va exploser, analyse Dominique Langlois. Voilà pourquoi nous devons nous battre pour des ambitions françaises et européennes. Quand il s’agit d’export, nous devons travailler sous une même bannière». Autrement dit, ne pas s’engouffrer dans des querelles de clochers forcément néfastes aux actions d’envergure.

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