La chambre d’agriculture revient aux fondements de l’élevage bovin laitier
Le 18 novembre, une formation était dispensée par la chambre d’agriculture sur les repères techniques à connaître en élevage bovin laitier. Reportage au Gaec Pic à Saint-Amans, où les stagiaires ont repris les bases une à une.
« Chacun prend une vache et on fait comme j’ai montré. On nettoie les mamelles, on tire les premiers jets et si le lait est bon, s’il n’y a pas de grumeaux, on branche ». Au petit matin du 18 novembre, la petite salle de traite (deux fois cinq rangées avec décrochage automatique) du Gaec Pic, à Saint Amans, s’est transformée en salle de cours sur les repères techniques utiles pour mener à bien un élevage de bovins laitiers.
Sept stagiaires sont venus de tout le département pour écouter les conseils de Franck Villevieille, technicien élevage spécialisé génétique bovin lait et formation à la chambre d’agriculture. Deux jours plus tôt, ils s’étaient déjà retrouvés à Châteauneuf-de-Randon pour une journée similaire sur les bovins allaitants.
Cette double formation, originellement prévue en 2019 mais repoussée en raison du Covid‑19, était destinée aux salariés agricoles effectuant des missions de remplacement, via le groupement d’employeurs Areal ou par le biais du Service de remplacement de Lozère. « Cette expérience est une première. On fait ce type de formation pour revenir aux bases, car on constate qu’il y a un savoir-faire technique qui se perd », explique Franck Villevieille qui déplore avoir entendu parler de « remplaçants qui arrivent dans les exploitations sans savoir traire ».
Cours de morphologie
Sous le regard du formateur et de Christian Pic, cogérant de l’exploitation, les stagiaires ont commencé par revoir la traite, étape par étape, en s’exerçant sur les montbéliardes et les abondances défilant en salle de traite. L’occasion aussi de réviser les points sur lesquels il faut se montrer vigilant, notamment pour repérer les mammites. Une fois la pratique achevée, les stagiaires, dont certains venaient juste de quitter le lycée, ont eu droit à un cours détaillé de morphologie. « À la sortie d’études, ils savent bien se servir d’un ordinateur et ils connaissent très bien les vaches sur écran mais dans la réalité, on a de vraies lacunes », justifie Franck Villevieille.