La campagne broutards débute dans l’inquiétude
Les premiers broutards de l’automne sortent des élevages français, alors que la demande italienne est peu dynamique et que les portes du Maghreb restent toujours fermées.
Les opérateurs à l’export et les éleveurs s’accordent pour dire que les cotations du broutard, ces jeunes bovins élevés à l’herbe, risquent de baisser prochainement : « Il est encore trop tôt pour se prononcer plus clairement, mais la saison risque d’être difficile », explique Dominique Fayel, responsable de la section vaches allaitantes de la FNB. « On observe de grosses sorties dans le Charolais depuis une quinzaine de jours, constate Frédéric Lagarde, directeur commercial de l’un des principaux exportateurs français de broutards, EuroFrance. Et c’est toujours du blanc (ndlr : des Charolais) que vient la baisse des cours. » Mêmes prévisions chez Deltagro, le premier exportateur de broutards français : « Les broutards sortent en trop grande quantité, surtout en Charolais et en Salers croisés. En septembre, octobre et novembre, les prix vont baisser », analyse son directeur commercial, Pierre Richard. « On peut s’attendre dans les quatre à six semaines à voir plus de broutards qu’il n’y en a besoin », conclut également le président d’Elvéa, Philippe Auger.
La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 25 septembre 2014.