« Il faut lutter quand il y a peu de campagnols, c'est moins contraignant et plus efficace »
Patrice Boulet, de la FDSEA de Lozère, donne son point de vue sur le plan de lutte contre le rongeur.
Pensez-vous que la Lozère peut s'appuyer sur l'expérience de la Franche-Comté concernant la lutte contre le campagnol ?
En Lozère, le phénomène est nouveau pour la plupart des secteurs, et cela a été d'autant plus violent pour les agriculteurs. En fait, beaucoup d'entre nous ont tiré la sonnette d'alarme alors qu'il n'était plus possible de lutter efficacement à cause de l'explosion de la population de campagnols. L'expérience de la Franche-Comté nous permet aujourd'hui d'avoir du recul, et de gagner du temps en mettant en place le plus tôt possible les bonnes actions à mener.
D'après vous, quels sont ces points, et sont-ils transposables à la Lozère ?
D'abord, je pense qu'il est très important de souligner deux aspects qui sont la clef de la réussite. Il faut utiliser les moyens de lutte très précocement, en basse densité, et de façon collective. C'est exactement ce que nous n'avons pas fait en haute Margeride. Nous nous sommes préoccupés du phénomène dès qu'il y a eu des dégâts, et c'était déjà trop tard, c'est pour cela que nous nous sommes épuisés à lutter sans avoir de résultats.
La suite dans le Réveil Lozère, page 7, édition du 30 juillet 2015.