FDSEA et JA demandent des comptes aux opérateurs
Après plusieurs semaines de baisse des prix du broutard, les éleveurs du Cantal ont bloqué mardi deux centres d’allotement et promettent de visiter tous les opérateurs de la filière.
La filière broutards va mal et l’état de santé du malade – du moins de son organe vital – s’est aggravé cet été : « Tout le monde perd du pognon, tous les ans ! Sauf que la variable d’ajustement sur le prix du maigre, c’est toujours l’éleveur. C’est insupportable et avec la situation climatique compliquée, on n’y arrive plus ! a fustigé mardi Joël Piganiol, interpellant Jean-Luc Lacombe, salarié de l’entreprise Parma France. On estime que nos animaux ont de la valeur et on a encore en tête les « mots d’amour » de M. Savi* il y a quelques années au lycée agricole d’Aurillac… » Sur le diagnostic clinique, éleveurs et opérateurs sont d’accord. Sur l’origine du mal et l’ordonnance, les avis sont largement divergents comme l’ont montré les discussions engagées mardi après-midi lors du blocage de deux centres d’allotement (Parma France aux Quatre routes de Salers, et Eurofeder à Aurillac) orchestré par la FDSEA et les Jeunes agriculteurs du Cantal, déterminés à « visiter » l’ensemble des opérateurs privés et coopératifs de la filière.