Production porcine
« Faire valoir nos spécificités et vite ! »
Comment résorber le différentiel de 10 euros par porc que traîne depuis des années la production porcine de montagne ? Par la PAC et l’économie, répondent les professionnels, qui s’emploient à construire un argumentaire.
Avec des coûts de production exponentiels depuis plusieurs années, des coûts d’investissements liés à la mise aux normes des bâtiments très élevés, et en face des prix à la production qui sont loin d’être à la hauteur, la production porcine de montagne et des zones à faible densité souffre. À tel point que de nombreux éleveurs ont été contraints de jeter l’éponge.
La question centrale est donc celle du maintien de la production porcine dans ces zones. Au début du mois, c’est pour discuter de cet enjeu crucial pour le maintien de territoire vivant, y compris économiquement, que ce sont retrouver à Paris, les responsables des sections porcines des zones concernées, autour du président de la Fédération nationale porcine (FNP), Jean-Michel Serres et du président de la FNSEA, Xavier Beulin.
Les aides et l’économie
Ce dernier a bien mesuré l’ampleur de la problématique pour les zones de montagne, qui n’ont pas la possibilité de lier la production au sol, ce qui, en revanche, peut être le cas dans certaines zones à faible densité. Mais le président de la FNSEA a prévenu, il va falloir être rapide, comme le rapporte, Christian Guy, président de la section régionale porcine : « Nous n’avons pas une minute à perdre pour faire valoir nos propositions dans le cadre de la PAC 2013-2020 ».
Pour combler le différentiel de 10 euros par porcs qui sépare la production porcine des zones de montagne, de celle de l’ouest, la profession souhaite actionner deux leviers : celui des aides de la PAC et celui de l’économie.
« La nouvelle mouture de la PAC dispose entre autres de deux volets dans lesquels pourrait entrer la production porcine de montagne : le volet qualité et le volet revitalisation des territoires en déprise », poursuit Christian Guy.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 18 novembre 2011.