Faire appliquer les engagements sur le lait et la viande
La FRSEA Massif central a réuni son conseil d’administration lundi dernier, au lendemain de mouvements syndicaux d’ampleur. À l’heure de faire le bilan, les professionnels maintiennent la pression pour que les engagements de revalorisation des prix soient tenus.
Tous les départements du Massif central se sont mobilisés en masse, la semaine dernière. Les agriculteurs ont largement participé ici à des blocages d’axes routiers, là-bas à des opérations coup de poing dans les supermarchés, plus loin devant les préfectures.
Au moment de faire les comptes, la plupart des responsables des FDSEA-FNSEA du Massif central sont unanimes : l’affluence a été à l’image de l’étendue de la détresse.
Du Cantal à l’Allier, de la Haute-Loire au Puy-de-Dôme, de la Creuse à la Corrèze en passant par la Haute-Vienne, les agriculteurs ont chacun trouvé le moyen d’exprimer leur ras-le-bol de ne pas pouvoir vivre de leur travail faute de prix rémunérateurs.
L’annonce du plan de soutien gouvernemental n’y a rien fait. Bien au contraire, il a attisé l’envie de se mobiliser. « On veut vivre de prix, pas de prêts », pouvait-on lire sur plusieurs banderoles.
« Que tous les départements du Massif central se soient mobilisés après les annonces, a permis de maintenir la pression. Cela n’a pas été anodin pour faire avancer les choses », estime Patrick Bénézit, président de la FRSEA Massif central.
Conscients que la partie est loin d’être gagnée, les agriculteurs vont continuer de mettre la pression, en ciblant la restauration hors-foyer qui importe, en faisant la transparence sur les cotations entrées-abattoirs et en vérifiant l’application par les entreprises de l’engagement sur le prix du lait à hauteur de 340 euros/t dès le mois d’août.
Les cotations telles qu’elles devraient être
En viande, cette semaine (31), selon les accords prévus le 17 juin dernier, les cotations devraient avoir augmenté de 25 cts d’euros (sur les 60 cts prévus), par rapport à la semaine 26, au regard des objectifs prévus de revalorisation de 5 cts d’euros par semaine.
Par exemple, une charolaise R+, classée 3, payée en semaine 26 3,99 euros (-0,15 euro pour les frais d’approche) = 3,84 euros, devrait être achetée aujourd’hui en cours de ferme à : 3,84 euros+0,25 cts=4,09 euros.
La FRSEA Massif central a souhaité publier le tableau des cotations nationales des gros bovins entrée-abattoir, dans lequel sont indiqués les prix tels qu’ils devraient être aujourd’hui. Les entreprises ou abattoirs ne respectant pas ces tarifs doivent être signalées à vos sections bovines FDSEA ou FNSEA.