En Pays-de-la-Loire, les JA portent plainte pour « non-respect de la loi Égalim »
Les Jeunes agriculteurs (JA) des Pays-de-la-Loire ont « déposé trois plaintes au tribunal de Nantes aujourd’hui contre les transformateurs, les distributeurs et l’État afin de dénoncer la non-application de certaines mesures de la loi ÉGA », annonce le syndicat dans un communiqué le 2 mars. Ces trois plaintes déposées devant le tribunal judiciaire visent l’État, les enseignes de grande distribution (citées nommément) et des fédérations de transformateurs (Ania, la Coopération agricole et Culture viande), précise Alexis Roptin, le président de JA Pays-de-la-Loire, à Agra presse.
Par cette action symbolique, le syndicat souhaite dénoncer « la non-prise en compte des indicateurs de coût de production et la non-mise en application du calcul du prix d’achat en marche avant », d’après lui. Lors d’une table ronde à la préfecture des Pays-de-la-Loire, organisée le 26 février à la demande des syndicats régionaux majoritaires, « nous avons constaté que le compte n’y était pas » en termes de partage de la valeur, explique M. Roptin. Les JA ligériens se sont inspirés de l’action menée par leurs collègues de Nouvelle-Aquitaine : avec la FRSEA locale, les Jeunes agriculteurs avaient déposé le 16 février une « plainte contre les grandes enseignes qui ne respectent pas les Égalim ». Cette action en justice pourrait se reproduire dans « au moins une autre région », selon M. Roptin.
Interrogé par Agra presse le 2 mars, le président national des JA Samuel Vandaele soutient ces « initiatives locales qui s’inscrivent dans une stratégie nationale », laquelle ne prévoit pas de mot d’ordre appelant à lancer des procédures judiciaires.