Dephy
Des méthodes alternatives pour produire autrement
Le lycée agricole de La Faye à Saint-Yrieix-la-Perche a accueilli une journée de travail autour du plan Ecophyto et le rôle du réseau de fermes Dephy dans la mise en place de systèmes plus économes en produits phytosanitaires. Le 18 juin, près de cinquante personnes – dont une large majorité de producteurs – étaient au rendez-vous pour discuter des auxiliaires et de la biodiversité, de la confusion sexuelle et des barrières physiques contre le carpocapse, du désherbage mécanique ou encore de la gestion des doses des produits en fonction du volume de la végétation. Cette journée, riche, a été organisée par la Chambre régionale d’agriculture.
Le réseau Dephy compte pour les pommes dix exploitations réparties sur l’ensemble du bassin de production AOP. Bernard Longpré, ingénieur agronome qui travaille à Cooplim, est chargé de son animation.
« J’adhère au réseau Dephy car je veux progresser », indique Bernard Vitrat, chef de verger à Vigeois, dans le petit film tourné par Céline Vachon, chargée du dossier à la Cral, et Bernard Longpré. Dans ce même reportage, Marc Maleyrie, de Sajueix-Voutezac, déclare y trouver un intérêt économique et personnel et être soucieux de travailler en prenant en compte la santé publique. Et puis, « il y a un suivi d’une année sur l’autre, on voit la pression des populations qui évolue. L’information est intéressante », ajoute-t-il.
Apprendre à regarder
Dans le cadre du réseau Dephy, l’observation et le raisonnement des actions à mener sont prioritaires. Ainsi, « en bio, un suivi est à faire. Il faut regarder, apprendre à reconnaître les parasites et les auxiliaires », remarque Bernard Longpré. La même démarche est à développer dans les vergers conventionnels. Il donne un exemple : « Dans les vergers du réseau, on regarde entre autres les acariens rouges qui sont mangés par les acariens prédateurs introduits vers 1992. On observe les feuilles et le pourcentage des deux populations. Quand la proportion des prédateurs est supérieure à celle des acariens rouges, on sait que les populations vont s’équilibrer. » Il n’y a pas besoin de traiter.
« La tavelure, c’est un champignon. Il est important de réduire l’inoculum d’automne pour limiter le risque. C’est pour cela qu’on réalise un broyage des feuilles à cette période de l’année », ajoute Bernard Longpré.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 26 juillet 2013.