Des labels de plus en plus boudés et l'aide à la production de veaux est en suspens
L'organisation de producteurs du sud Massif central a tenu vendredi 27 octobre son assemblée à Aurillac. Bruno Delouvrier, président, et l'équipe de techniciens s'inquiètent de la baisse des apports.
Pas que des bonnes nouvelles annoncées lors de l'assemblée générale d'Élvea Sud massif central (SMC). Une année écoulée où la décapitalisation a encore fait son oeuvre ; où des filières de qualité sont mises en danger par manque d'apport ; où globalement diminue le nombre d'adhérents à l'organisation de producteurs non commerciale (OPNC). Et 2023 ne s'annonce pas mieux et même encore plus anxiogène avec un contexte sanitaire où la maladie hémorragique épizootique (MHE) prend le relais de la fièvre catarrhale ovine (FCO).
Le bilan d'activité était présenté dans le détail par race et type de production. Pour la race acajou, Stéphane Four insiste sur les conséquences d'une chute toujours plus forte d'animaux promis au label rouge salers. « On engraisse moins, le taux de croisement augmente et le prix du maigre s'est envolé ; mais si on perd des places de marché, ça va être très dur de les récupérer une fois que les distributeurs se seront réorientés vers des labels limousin ou charolais, très compétitifs », prévient le technicien. Avec 412 apports de moins, sa collègue, Marie Théron, dresse peu ou prou le même constat en Aubrac, où pourtant le cahier des charges du Boeuf fermier a évolué : du maïs ensilage autorisé jusqu'à 24 mois (et plus seulement 18) pour un poids carcasse minimum qui augmente (passé de 280 à 300 kg pour les génisses et de 330 à 350 kg pour les boeufs).