Des eaux superficielles de bonne qualité en Haute-Loire
Les eaux des cours d’eau de notre département sont de bonne qualité.
Le 20 juillet, le service d’assistance technique à l’eau et à l’assainissement (SATEA) du Conseil Général de Haute-Loire a dressé le bilan de la qualité des eaux superficielles en 2016.
Les 50 sites de mesures localisés sur les cours d’eau majeurs de Haute-Loire (Loire, Allier, Lignon du Velay et leurs affluents) révèlent une bonne qualité des eaux superficielles. Notons que les critères d’analyse utilisés par le SATEA sont essentiellement physico-chimiques et biologiques ; les produits phytosanitaires étant exlus de ce suivi annuel. «En 2016, 1571 classes de qualité ont été déterminées. 1509 d’entre elles, soit 97% sont indicatrices de très bonnes qualités (68%) ou de bonnes qualités (29%). Ce pourcentage élevé doit être apprécié comme étant la traduction du bon état global des cours d’eau du département» explique Jean-Luc Ramin directeur du SATEA.
De très bonnes qualités sont mises en évidence pour les altérations «matières organiques et oxydables», «matières azotées», «effets des proliférations végétales» et «matières phosphorées».
En ce qui concerne les nitrates, les eaux présentent des qualités majoritairement bonnes et des qualités moyennes pour 2 prélèvements dans le bassin versant de l’Allier, sur un affluent de la Fioule et sur le bassin de la Loire sur des affluents en amont et aval du Puy-en-Velay et à hauteur de Monistrol sur Loire. Le SATEA précise que «les apports d’azote sous forme de nitrates sont très largement liés au lessivage des terres cultivées, voire à l’existence de rejets industriels ou agricoles».
Ces résultats traduisent l’efficacité des politiques d’équipement menées par les collectivités en matière d’assainissement. «Parmi les 35 départements suivis par l’agence de l’eau Loire Bretagne, la Haute-Loire est le département qui a mis en service le plus grand nombre de stations d’épuration. Toutefois, des efforts restent encore à faire pour limiter le transfert des pollutions diffuses et ce quelle qu’en soit l’origine» note Jean-Luc Ramin.
Concernant la qualité biologique de l’eau, l’indicateur diatomées (algues microscopiques) donne des résultats contrastés sur les bassins versant de l’Allier et de la Loire.
Le SATEA constate une prolifération des diatomées et en particulier de diatomées exotiques venues du Sud. «Sur certains secteurs, on note des développements excessifs de ces algues. Mais la présence de diatomées invasives dans les cours d’eau nest pas forcément indicatrice d’une mauvaise qualité» indique Ludovic Beyeler, hydrobiologiste au SATEA.
Le changement climatique et la mondialisation contribuent à expliquer le développement des diatomées exotiques.