Confédération paysanne : un "avenir pour tous"
La Confédération paysanne a présenté mercredi ses candidats dans les collèges exploitants et retraités.
Maîtriser l'offre
Une vision mais aussi un programme, celui de l'agriculture paysanne : "L'agriculture paysanne, c'est très simple, c'est fait par des paysans d'abord en opposition à une agriculture de plus en plus industrielle, chimique, qui se dit scientifique, a traduit Michel Lacoste. Mais est-ce bien de la science ces grandes exploitations qui polluent ?" La Conf' entend au contraire faire valoir une agriculture articulée autour de la notion de cadre de vie, de revenu, de prise en compte "de ses désirs pour sa production", de production durable et de qualité, de respect des consommateurs... "Une vie non subie par des paysans fiers de faire ce métier et de répondre aux attentes de la société", a-t-il résumé. Son cadet et deuxième sur la liste, Stéphane Malroux, également producteur laitier en conversion bio, s'est voulu lui plus incisif quant aux conséquences des politiques mises en oeuvre ces dernières années et qui selon lui "ne mènent nulle part". Et de lister un système de production de broutards à ses yeux"encoredépendantde l'Italie, avec des cours qui font le yoyo", ne permettant plus de différer les ventes et un agrandissement qui "augmente le volume de travail sur des fermes qui deviennent invivables...", a-t-il condamné, la Confédération se félicitant par ailleurs d'avoir obtenu la fin de l'aide à l'engraissement. Sa solution? Maîtriser l'offre et aller vers plus d'autosuffisance: "80%des fermes allaitantes gagneraient à avoir moins de vaches et plus d'autonomie",faitvaloir Stéphane Malroux. Sur la question laitière, la Confédération paysanne estime que la contractualisation a donné tout pouvoir aux entreprises et elle déplore que les coûts de production ne soient pas pris en compte dans le prix du lait. Elle milite là aussi pour une maîtrise des volumes pour éviter les crises. Concernant les AOP fromagères, et notamment l'AOPcantal, le syndicat juge que le cahier des charges "n'est pas assez solide pour garantir plus de valeur", d'autant moins avec la prime entreprise qui a succédé à la CVO. La Conf' plaide pour "de vraies démarches qualité (AOP, laitmontagne...)"sansen préciser les modalités. Enfin, elle s'est positionnée en matière de transmission et d'installation pour un parcours à l'installation plus pluraliste, la reconnaissance de la diversité des projets d'installation et des modèles agricoles dans la formation initiale.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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