Christiane Lambert : « Notre agriculture brûle et nous regardons ailleurs »
La présidente de la FNSEA était présente, jeudi et vendredi à Cournon. À l’occasion d’une conférence de presse, elle a redit l’urgence de s’emparer de la question climatique : « Si nous ne voulons pas rester à quai, à l’avenir, il va nous falloir stocker de l’eau et penser autrement l’irrigation. Le ministre a dit vouloir faire sortir de terres, soixante retenues d’eau. Il faut désormais que les préfets boostent ces projets ». Sur le court terme, la FNSEA a organisé avec son réseau des achats de fourrages. La semaine dernière, le syndicat a obtenu le remboursement des frais de péages pour transporter la paille et le foin. « Cela va faire des sommes conséquentes dans la mesure où, il y a entre 75 000 et 100 000 tonnes en jeu », a indiqué la présidente. Alors que le Sommet s’est ouvert dans une ambiance encore tendue d’un point de vue climatique mais aussi économique, Christiane Lambert a plaidé en faveur d’une meilleure application de la loi Alimentation, « pour qu’enfin il y ait un retour dans les cours de ferme », a complété Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint de la FNSEA. « L’agriculture s’inscrit comme les autres secteurs de l’économie dans le pacte productif lancé par le gouvernement qui vise un retour de la compétitivité et le plein-emploi. Cela fait des années que l’on fait le constat d’une régression. Pour paraphraser Jacques Chirac, notre agriculture brûle et nous regardons ailleurs ».